L'Alamblog - Les lauriers sont fanés2024-03-29T15:17:35+01:00Le Préfet maritimeurn:md5:891a4437ffb56035bcdd99ce6fc8c9f0DotclearIncongruités éditorialesurn:md5:bc1dca1c7ac8f0c4c275f1bfc9da41b22023-03-08T05:09:00+01:002023-03-08T05:09:00+01:00Le Préfet maritimeLes lauriers sont fanésHistoire du livre drôle <p><img src="http://www.alamblog.com/public/lesRabots.jpg" alt="lesRabots.jpg" style="display:table; margin:0 auto;" title="lesRabots.jpg, mar. 2023" /><br />
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<br />L'entreprenant Mister Pô réunit ses plaquettes consacrées aux fantaisies éditoriales volontaires (ou non) en un volume de 74 pages.<br />
Naturlich, il en profite pour les remanier quelque peu, ses Promenades, Perambulations, Flâneries littéraires...<br />
A déguster avec grande componction.<br />
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<strong>Guillaume Pô</strong>. <em>Promenades littéraires</em>. - Paris (XVe), chez l'auteur (4, rue de Casablanca, XVe). Prix non mentionné.<br /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2023/03/08/Incongruit%C3%A9s-%C3%A9ditoriales#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/5673Des vitres et des peintresurn:md5:1a390db165e28a60220da083038aa30d2022-11-29T04:25:00+01:002022-11-29T16:06:39+01:00Le Préfet maritimeLes lauriers sont fanésArt séraphiqueWindow-Décor <p><img src="http://www.alamblog.com/public/PoWindowStop.jpg" alt="PoWindowStop.jpg" style="display:table; margin:0 auto;" title="PoWindowStop.jpg, nov. 2022" /><br />
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<br />Guillaume Pô continue de faire des siennes : il s'en prend aujourd'hui aux décorations de fenêtres, détaillant la production éditoriale concernant cette activité de salut public, en particulier aux alentours de Noël où trouvent à s'exprimer par ce médium tant de créativités toute l'année tues.<br />
Rien, semble-t-il ne l'arrêtera lorsqu'il analyse la "séraphique sophistication" qu'implique la peinture sur carreau de fenêtre<br /></p>
<blockquote><p>Un coffret de peinture Window-Décor "mucki". Fidèle aux précetptes de Huysmans, Moulied s'enjoint à n'user que "d'une palette qui lui appartînt, d'un oeil qui fut à lui". Sept tubes de couleur pure suffisent à simuler l'univers tout entier.</p></blockquote>
<p>N'ayant probablement pas su qu'Elizabeth George, l'auteur des Grilles du Parc (L'Arbre vengeur, 2022, coll. "L'Alambic"), peignait des affiches de spectacle sur verre qu'elle vendait aux comédiens, Guillaume Pô se trouve contraint de conclure sur un accent navré :<br /></p>
<blockquote><p>Et les jours ont passé, roulant avec eux les dernières effondrilles du vieux monde. Le temps n'est plus au éblouissements.<br /></p></blockquote>
<p>Vive la vitre, vive la peinture.<br />
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<strong>Guillaume Pô</strong> <em>Pour en finir avec le Window-Décor</em>. - Paris (XVe), chez l'auteur (4, rue de Casablanca, XVe) , 2022, 16 pages, prix non mentionné.<br /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2022/11/29/P%C3%B4-continue-ses-siennes#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/5585Les vérités de Felicitas Hoppeurn:md5:e9086c7043bcde5bbde185eadceade832021-12-20T00:29:00+01:002021-12-21T15:31:13+01:00Le Préfet maritimeLes lauriers sont fanésCourage littéraireFélicitas Hoppe <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.HoppePrawda_m.jpg" alt="HoppePrawda.jpg" style="display:table; margin:0 auto;" title="HoppePrawda.jpg, déc. 2021" /><br />
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<blockquote><p>Serais-je vraiment (réellement) courageuse, je serais devenue traductrice ou même, selon moi, scientifique. A défaut de quoi, j'ai choisi d'écrire Pravda, le fâcheux journal que j'ai effectué de facto mais qui se délaie insidieusement dans le script. Je dirais, si j'étais méchante, que les écrivains sont de pleutres cachottiers. Mais je ne le crois pas : je les considère plutôt comme d'impuissants régisseurs qui falsifient les faits, aussi ne devrait-on pas trop les porter aux nues.<br /></p></blockquote>
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Felicitas Hoppe<br />
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Etretien avec Michel Ots, revue <em>Brèves</em>, n° 119, décembre 2021, p. 139.<br />
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<br /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2021/12/18/x#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/5214Le maquis de Montmartreurn:md5:5d851e05a340efc88ea640a431cb6c932019-11-23T01:14:00+01:002019-11-25T14:08:58+01:00Le Préfet maritimeLes lauriers sont fanésAlcanter de BrahmCarrières de plâtreGeorges BrandimbourgMaquisMontmartreMétropolitainNord-SudUrbanisation <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.MonmartreMaxilimienLuce_m.jpg" alt="MonmartreMaxilimienLuce.jpg" style="display:table; margin:0 auto;" title="MonmartreMaxilimienLuce.jpg, nov. 2019" />
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Nos chroniqueurs<br />
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<strong>Le maquis de Montmartre</strong><br /></p>
<p>Je l'aimais, cette vétuste colline, bien avant que d'en connaître par le menu les fastes millénaires.<br />
Je J'aimais, comme on aime les témoins familiers de sa jeunesse ; parce que l'ascension des ruelles tombant presque à pic au pied du collège était devenue pour moi le dérivatif nécessaire au labeur studieux, gymnatique (sic) pédestre dont l'essoufflement passager se compensait, au sommet de la butte d'une splendide vision du Paris en travail sur lequel tombait lentement le rideau crépusculaire ; celui-ci, bientôt, se parsemait des cent mille étoiles d'or des luminaires humains à la faible clarté, dans un immense cercle nimbé que les scintillements argentés des feux célestes apâlissaient encore.<br />
Je les chérissais ces ruelles, désertes le jour, farouches dans la nuit et dont les hautes et sombres murailles, enclosant de délicieux jardinets, attestaient par mille inscriptions le naturisme primitif des amours qui s'abritaient en leurs retraites. Combien de dimanches successifs gravissais-je la côte abrupte des rues Lepic et Tholozé, pour aller retrouver au vire lot de. la Galette une jeunesse endiablée, avide de recueillir les mille et un bonnets égarés là par les folles victimes de nos modernes don Juan. Combien de fois montrais-je aux camarades les maisons rustiques et placides sous les toits desquelles des artistes célèbres avaient vécu les heures difficiles qui préludent à la célébrité ! C'était l'atelier de Ziem, celui de VolIon, le petit pavillon de la rue Girardon où Paul Alexis, aujourd'hui presque oublié, contribuait à édifier la gloire d'un Zola, tout en brochant quelque conte hanté de ce naturalisme que l'Assommoir et Nana avaient mis à la mode ; où le modeste et sagace critique. Edmond Frank sélectionne avec une pacifique indulgence les nouveautés littéraires qui, chaque semaine, seront signalées aux lecteurs de L'Illustration.<br />
Presque en face, la propriété dans les jardins de laquelle, la muse familière du bon poète Clovis Hugues, lui ménageait ; sous de grands arbres bien touffus, l'heureuse inspiration lyrique qui lui faisait oublier un moment les soucis de la vie parlementaire, cependant que dans l'atelier qu'elle s'était aménagé de plain-pied, face à ces riants bosquets, Mme Clovis Hugues faisait mollir la glaise à dessein de quelques bustes gracieux ou sévère, ménageant ainsi à la tristesse des jours de deuil, hélas ! trop précocement' advenue, la pure joie de contribuer elle-même, par son art, à la consécration du souvenir de celui qui chanta les Soirs de Bataille, les Libres Paroles et l'épopée de Jehanne, la bonne Lorraine. Ah ! le bon temps que c'était là, quand, dévalant des moulins du père Debray, nous allions faire escale au cabaret du Lapin Agile, où nous étions presque certains de rencontrer, devant son éternelle absinthe, le pauvre Georges Brandinbourg rassemblant la copie du Courrier Français, et qui se trouvait là, souvent, en compagnie de Jules Roques, de Courteline et de Willette, — et bien mieux qu'en son modeste logis de la rue Saint-Vincent.<br />
Ce logis, pourtant, n'était pas sans agréments divers. Ombragé de vieux arbres aux essences variées, il donnait l'illusion d'une villa, à cent lieues de Paris ; on n'y payait que très rarement son loyer : c'était une escale de rêve pour les artistes, et si ma mémoire est bonne, George Bonnamour qui produisait alors de curieux romans pour l'Écho de Paris, l'artiste Georges Dupont et Saint-Pol Roux le Magnifique avaient découvert, en ce coin de paradis, fermé aux bruits extérieurs, l'asile propice à leurs méditations. Tout proche était le château des Brouillards, étique bâtisse, mais relique sacrée d'une demeure seigneuriale lointaine dans l'histoire de Montmartre, qui, du reste, évoque tant dé souvenirs.<br />
Hélas ! tout cela ne sera bientôt plus que souvenirs !<br />
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Le bon peintre Chénard Huché qui aima passionnément ces parages, et qui du haut de son balcon de la rue Caulaincourt dominait le versant nord de la, colline, ne passait pas une journée sans scruter son horizon familier, sûr qu'il était d'y découvrir un motif idoine à sa palette de coloriste, m'a conté sa désolation :<br />
- Oui, disait-il, les puisatiers, les perceurs, les terrassiers sont venus tour à tour forer, sonder, jeter bas le monticule, et la sylvestre symphonie s'est muée en un glas désolé. Tout cela s'en est allé, par un hiver, comme fondu avec la dernière neige qui mettait son manteau d'hermine sur ces hauteurs.<br />
Avec les beaux jours sont revenus les maçons. Et voici les gratte-cieî qui nous masquent la basilique. Les imprudents, qui ont osé bâtir, non pas même, sur le sable, mais sur le vide ! Comment ne se sont-ils pas rendu compte que de ces flancs profonds nos ancêtres ont extrait tout le plâtre qui, des siècles durant, a pourvu aux bâtisses des alentours ? L'exemple de la maison écroulée de la rue Tourlaque n'a donc pas suffi !<br />
<br />Bien mieux, on a creusé là-dessous le tunnel du Nord-Sud, dont la station est là, devant nous, place Constant Pecqueur ; et demain, tous ces jardins, ces frondaisons que vous voyez suc mes toiles, auront fait place, au hasard des lotissements, à des maisons modère nés de six à sept étages, peut-être huit.<br />
Le croiriez-vous, j'ai pleuré, l'autre jour, quand, assis devant mon chevalet, j'ai vu les bûcherons porter leur cognée meurtrière sur ces vieux arbres que j'aimais, et qui dormait encore à notre pauvre maquis l'illusion de la nature. Mais, en revanche, j'ai entendu des brutes de tout âge et de tout sexe, lesquelles, penchées aux lucarnes des masures ou s'écoula leur existence, clamaient leur joie devant le sacrilège. Oui, ceux-là semblaient tout heureux ; probablement pensaient-ils qu'ils allaient voir enfin quelque chose derrières ces vieux arbres. Ils étaient joyeux, parce que le fond de l'âme .- humaine est de mauvais aloi, que la souffrance des choses égaie le barbare, que le pittoresque est pour eux un cauchemar, et qu'ils se persuadent qu'aujourd'hui les travaux des hommes sont autrement supérieurs et commodes que ce qu'ont produit leurs aïeux.<br />
- Sans doute, répondis-je, ce sont là comme des preuves évidentes de l'état d'anarchie latente mais progressive qui règne aujourd'hui sur notre béat pays de France, où la raison du plus fort est toujours la meilleure, où la force prime le droit, où mille tyranneaux prépareraient inconsciemment le règne d'un seul, par seul besoin de satisfaire d'immédiats appétits. Ces pauvres bougres ressemblent à ceux de la Commune de 1871, qui se faisaient mitrailler au détour de ces mêmes ruelles.<br />
Encore ces derniers avaient-ils la folie qui soutient même les mauvaises causes. Aucun de vos barbares n'a pensé que ces coups de hache avançaient son propre exil et qu'il lui faudrait déguerpir en hâte, lorsque les architectes auraient jeté sur le papier les plans des nouvelles demeures d'apparence confortable et, qui, durant quelque vingt ans, dresseront leurs façades altières au long de ces vieilles rues.<br />
Je dis quelque vingt ans, parce que vous savez de quels matériaux l'on sabote la bâtisse de ce temps et sur quels fondements- éprouvés reposeront ces châteaux de cartes. Le château des Brouillards était bien préférable...<br />
<br />***<br />
Et, mélancolique, je m'en fus contourner ces vestiges fantômes pour jeter un coup d'œil ami à la maison de Berlioz, dans la rue du Mont-Cenis, et revoir la petite église de Saint-Pierre, gardienne, parmi ces ruines du Vieux-Montmartre, des traditions d'un culte qui vouait une saine et fidèle vénération à ces lieux que le martyre des trois saints, Denis, Eleuthère et Rustique avait depuis si longtemps consacrés.<br />
Du haut de la rue de Ravignan, je contemplai, une fois encore, la grande cité qui s'estompait dans les brumes du soir, indifférente aux inhumains sacrifices qui confirmeront à la Butte son nom désormais deux fois légendaire du Mont des Martyrs.<br />
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Alcanter de Brahm<br />
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<em>Le XIXe siècle</em>, 2 juin 1911.<br />
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<br /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2019/11/25/Le-maquis-de-Montmartre-par-Alcanter-de-Brahm#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/4109De l’arbre à craques aux fake newsurn:md5:aac16201fc3bbd151a6e0dc48c6f6b3a2019-08-09T01:42:00+02:002019-08-09T17:08:04+02:00Le Préfet maritimeLes lauriers sont fanésArbre de CracovieCraquesFake newsJournalismeMarronnierNouvellistesPalais-Royal <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.Goldonimarronnier_m.jpg" alt="Goldonimarronnier.jpg" style="display:table; margin:0 auto;" title="Goldonimarronnier.jpg, juil. 2019" /><br />
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<blockquote><p>J’avais devant moi ce fameux marronnier que l’on appelait l’arbre de Cracovie, autour duquel les nouvellistes se rassemblaient, débitant leurs nouvelles, traçant sur le sable avec leurs cannes des tranchées, des camps, des positions militaires et partageant l’Europe à leur gré. »<br /></p></blockquote>
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<strong>Carlo Goldoni</strong> <em>Mémoires</em>. — Paris, Vve Duchesne, 1787 ; Mercure de France, 1965.<br />
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<br /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2019/07/11/Un-marronnier-fameux#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/3992Petite bibliographie lacunaire de la collection « L'Arabesque » (Denoël, 1941-1960)urn:md5:01da890213e7fd78a990caea4fb754b52017-11-04T04:35:00+01:002017-11-07T20:12:44+01:00Le Préfet maritimeLes lauriers sont fanésCœurRoman sentimental <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.TorrentDesmarest_m.jpg" alt="TorrentDesmarest.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="TorrentDesmarest.jpg, nov. 2017" /><br />
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<blockquote><p>Depuis les troubadours jusqu'aux romanciers d'aujourd'hui, les écrivains français ont trouvé leurs plus heureuses inspirations dans l'étude de la femme et de l'amour. Les chefs-d’œuvre de notre littérature n'ont pas épuisé ce sujet toujours neuf, toujours captivant. La ligne du cœur est pareille à l'arabesque avec ses volutes capricieuses, ses entrelacs de feuillage, ses mystérieuses sinuosités.<br />
La naissance de la passion, ses joies et ses mirages, ses incroyables détours, voilà qui compose la trame des belles histoires et leur invincible attrait.<br />
En fondant la collection "L'Arabesque" nous avons voulu choisir pour le public féminin, des œuvres d'un charme romanesque et d'une séduction irrésistible. C'est dire que la connaissance du cœur humain, l'art de bâtir une intrigue et les agréments du style sont les facteurs qui ont détermine cette sélection. C'est dire aussi que si les auteurs de cette collection ne reculent pas devant la peinture de mœurs ou l'analyse du sentiment, leur œuvre comportera toujours une leçon, une souci moral que l'on ne trouve pas à l'ordinaire dans le roman contemporain.<br /></p></blockquote>
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La collection L'Arabesque, deuxième du nom, était publiée par les éditions Denoël sises 19 rue Amélie à Paris. Elle compta une quarantaine de romans sentimentaux entre 1941et 1960<br />
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<strong>Catalogue</strong><br /></p>
<p><strong>Christiane Aimery</strong><em>Rien, fils de rien</em>, roman. - Paris, Denoël, 1941, 222 p.<br />
<strong>Marie-Anne Desmarest</strong><em>L'Autel renversé</em>, roman. - Paris, Denoël, 1941, 256 p. <br />
<strong>Marie-Anne Desmarest</strong><em>Torrents</em>, roman. - Paris, Denoël, 1941 (ou 1943), 256 p.<br />
<strong>Marie-Anne Desmarest</strong><em>L'Auteur renversé</em>. - Paris, Denoël, 1941, 256 p.<br />
<strong>Fanny Le Jemtel</strong><em>Visite de nuit</em>, roman. - Paris, Denoël, 1941, 279 p. <br />
<strong>Elisabeth Magny</strong><em>La Belle de Montjoly</em>. - Paris, Denoël, 1941.<br />
<strong>Germaine Beaumont</strong><em>La Longue Nuit</em><br /></p>
<p><strong>Christiane Aimery</strong><em>Ce monde disparu</em>, roman. - Paris, Denoël, 1943, 238 p. <br /></p>
<p><strong>Christiane Aimery</strong><em>Pacte avec une ombre</em>, roman. - Paris, Denoël, 1944, 264 p. <br /></p>
<p><strong>Christiane Aimery</strong><em>Figures dans la flamme</em>, roman. - Paris, Denoël, 1946, 231 p.<br />
<strong>Élisabeth Magny</strong><em>Taches</em>, roman. - Paris, Denoël, 1946, 210 p. <br />
<strong>Suzanne Martinon</strong><em>Partie perdue ?</em> Roman. - Paris, Denoël, 1946, 159 p.<br /></p>
<p><strong>Marie-Anne Desmarest</strong><em>Saisons</em>, roman. - Paris, Denoël, 1947, <br />
<strong>Mag Genty</strong><em>Le Bâtard des Bencodavon</em>, roman. - Paris, Denoël, 1947, 242 p. <br /></p>
<p><strong>Claude Saint-Valbert</strong><em>Fabienne</em>, roman. - Paris, Denoël, 1949<br /></p>
<p><strong>Marie-Anne Desmarest</strong><em>Ninou devant l'amour</em>. II. Roman. - Paris, Denoël, 1950, 217 p. <br />
<strong>Marie-Anne Desmarest</strong><em>Confidences à Ninou</em>, roman. - Paris, Denoël, 1950, 239 p. <br /></p>
<p><strong>Marie-Anne Desmarest</strong><em>Ombre sur le manoir</em>, roman. - Paris, Denoël, 1953, 281 p. <br /></p>
<p><strong>Marie-Anne Desmarest</strong><em>Châteaux en Espagne</em>, roman. - Paris, Denoël, 1954, 277 p. <br />
<strong>Marie-Anne Desmarest</strong><em>Jan et Thérèse</em>, roman, suite et fin de <em>Torrents</em>. - Paris, Denoël , 1954, 279 p.<br /></p>
<p><strong>Marie-Anne Desmarest</strong><em>Jan Yvarsen</em>, roman, suite de <em>Torrents</em>. - Paris, Denoël ; 1955. In-16, 255 p. <br />
<strong>Marie-Anne Desmarest</strong><em>Les Ramages</em>, roman. - Paris, Denoël, 1955, 251 p. <br />
<strong>Marie-Anne Desmarest</strong><em>Le Plus bel amour</em>, roman. - Paris, Denoël, 1955, 239 p. <br /></p>
<p><strong>François Campaux</strong><em>Le Voile bleu</em>, roman. - Paris, Denoël, 1956, 255 p. <br />
<strong>Marie-Anne Desmarets</strong><em>La Palmeraie</em>, suite des <em>Ramages</em>, roman. - Paris, Denoël , 1956, 245 p., <br />
<strong>Marie-Anne Desmarest</strong><em>Cœurs et visages. 2. Oublie si tu peux</em>. - Paris, Denoël, 1956, 223 p. <br /></p>
<p><strong>Marie-Anne Desmarest</strong><em>Le Fils de Jan</em>, suite de <em>Jan et Thérèse</em>, roman. - Paris, Denoël, 1957, 237 p. <br />
<strong>Georgette Heyer</strong><em>Orgueil et cheveux roux</em>, roman traduit de l'anglais par Claude Saunier. - Paris, Denoël, 1957, 257 p.<br /></p>
<p><strong>Marie-Anne Desmarest</strong> <em>Dis-moi qui tu aimes</em>, roman. - Paris, Denoël, 1958, 191 p. <br />
<strong>Caroline Gayet</strong><em>Les Chevaux du diable</em>, roman. - Paris, Denoël, 1958, 208 p.<br />
<strong>Caroline Gayet</strong><em>Le Printemps revient toujours</em>, roman. - Paris, Denoël, 1958, 205 p. <br /></p>
<p><strong>Marie-Anne Desmarest</strong><em>Le Destin des Yvarsen</em>, suite de "le Fils de Jan", roman. - Paris, Denoël, 1959, 192 p. <br />
<strong>Diélette</strong><em>Deux couronnes pour un roi</em>, roman. - Paris, Denoël, 1959, 191 p.<br />
<strong>Jean Gisclon</strong> <em>Pour Dolorès</em>, roman. – Paris, Denoël, 1959, 192 p. <br />
<strong>Kenneth Lewis Roberts</strong><em>Capitaine Prudent</em>, roman traduit de l'américain par Henri Thies. - Paris, Denoël, 1959, 224 p. <br /></p>
<p><strong>Marie-Anne Desmarest</strong> <em>L'Ennemi de Jan</em>. - Paris, Denoël, 1960, 222 p.<br />
<strong>Caroline Gayet</strong> <em>La Nuit pourpre</em>. - Paris, Denoël 1960, 207 p. <br />
<strong>Denise Noël</strong><em>Clairemare</em>. - Paris, Denoël, 1960, 251 p. <br />
<strong>Caroline Gayet</strong><em>La Demoiselle oubliée</em>. - Paris, Denoël, 1960, 189 p. <br />
<strong>Hélène Marval</strong><em>La Source ardente</em>. - Paris, Denoël, 1960, 255 p. <br />
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<strong>Ouvrage apparenté mais, apparemment, hors collection</strong><br />
<strong>Orsini de Mari</strong><em>Le Grand Amour</em>. - Paris, Denoël, 1939, 269 p.<br /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2017/06/30/Bibliographie-lacune-de-la-collection-L-Arabesque#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/3303On a retrouvé le Petit Princeurn:md5:fc843ef27842a85ca4a62b4b354ea23f2017-07-06T22:38:00+02:002017-07-07T13:40:05+02:00Le Préfet maritimeLes lauriers sont fanésErickHenri KubnickJean NohainPatachon petit garçonSaint-EcupéryTristan Derème <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.Tiprince2_m.jpg" alt="Tiprince2.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Tiprince2.jpg, juil. 2017" />
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On savait grâce à Denis Boissier où Saint-Exupéry était allé cherché <em>Le Petit Prince</em> : chez <a href="http://denisboissier.net/Denis_Boissier/Saint-Exupery_et_Tristan_Dereme___lorigine_du_Petit_Prince.html">Tristan Derème et son Patachou petit garçon,</a> dont les héritiers, qui ne se sont jamais aperçus du plagiat, ne se sont jamais portés en justice.<br />
C'est ballot. Ils seraient riches. Et on connaîtrait notoirement leur aïeul. Mais c'est comme ça, souvent les faiseurs gagnent, parce que les spoliés ignorent l'enjeu ou se laissent faire.<br />
Bref.<br />
Tandis que nous ne pensions plus à cette affaire détestable — et ceux qui se sont fadés <em>Le Petit Prince</em> savent de quoi il retourne d'ennui et de faux humanisme vaseux lorsqu'on prononce à propos de ce livre le mot "détestable" —, il nous est tombé sous la main, littéralement, la preuve d'un autre plagiat du sieur Saint-Exupéry.<br />
Incroyable, n'est-ce pas ?
C'est décidément la preuve que la famille St-Ex (lui-même et.ou Consuelo) avait entrepris une conquête méthodique. A la Malraux dirons-nous. A ceci près que Malraux faisait semblant de monter dans les avions avec sa veste en cuir, et que St-Ex est mort en avion, certes, mais en allant rejoindre une maîtresse à Tunis, et non en service commandé comme il se dit bêtement.<br />
Ce document qui nous est tombé sous les yeux, c'est ce livre, mentionné précisément plus bas.<br />
Vous en avez l'image. Elle est plus que frappante.<br />
Il concerne, comme par hasard, l'aviation.<br />
Le héros a une chouette coupe de cheveux, n'est-ce pas ? Et il est méconnu.<br />
Le fil cousu est si blanc que nous n'ajoutons rien.<br />
<em>Le Petit Prince</em> est de 1942, <em>Friquet</em> de 1937. Faites vos calculs.<br />
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<br /><strong>Jaboune (id est Jean Nohain) et Henri Kubnick</strong> <em>Friquet, pilote de ligne</em>. — Paris, Librairie Plon, 1937. Illustration de couverture Erick.<br />
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<img src="http://www.alamblog.com/public/.TiPrince2_m.jpg" alt="TiPrince2.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="TiPrince2.jpg, juil. 2017" /><br />
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(1) Oui, les moralistes, je sais que je ne peux (certainement) pas dire ça, essentiellement parce que le monde entier aime <em>Le Petit Prince</em>. Que le monde entier loue <em>Le Vent dans les saules</em> (2), on discutera ensuite.<br />
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(2) Je me dois de préciser que <em>Le Vent dans les saules</em> est un chef-d'oeuvre de Kenneth Grahame.%%</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2017/07/06/On-a-retrouv%C3%A9-le-Petit-Prince#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/3317Les couvertures du siècle dernier (LXIX)urn:md5:fdd33ff87af31f12a48acf8da8f4b3172016-12-04T00:34:00+01:002016-12-04T11:57:37+01:00Le Préfet maritimeLes lauriers sont fanésCamouflageGarenneLapinRichard Adams <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.watershipDownFlammarion1974_m.jpg" alt="watershipDownFlammarion1974.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="watershipDownFlammarion1974.jpg, déc. 2016" /><br />
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<em>Watership Down</em>, le fameux roman lapinesque de Richard Adams (1974)... Il a reparu dans un magnifique fracas graphique chez Monsieur Toussaint Louverture, mais voici pour information la couverture de 1976 dans son jus.<br />
Elle a vieilli sans doute, mais elle prouve au moins une chose :<br />
En matière de camouflage les lapins sont champions.<br />
<br />
<br /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2016/12/04/Les-couvertures-du-si%C3%A8cle-dernier-%28LXIX%29#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/3138Henri Béraud se paye les glabresurn:md5:1236044ae0709d3fbac0822073ab418e2016-10-23T09:41:00+02:002016-10-24T13:32:51+02:00Le Préfet maritimeLes lauriers sont fanésHenri BéraudHenry BéraudPlanquésPremière Guerre mondialeWWI <p><img src="http://www.alamblog.com/public/BeraudSolko.jpg" alt="BeraudSolko.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="BeraudSolko.jpg, oct. 2016" /><br />
<br />
<br />
<br /></p>
<blockquote><p><strong>Glabres</strong><br />
<br />
Le contraire de « poilu » c'est « glabre» » ̃– et sous le titre de "Glabres", M. Henri Béraud a écrit des sonnets qui valent d'être cités. Le volume, élégant et bien imprimé, qui les contient, porte la mention « Editions du Rigole-Haut de Meuse. » Transcrivons.<br />
<br />
Stratèges<br />
<br />
Si l'on cherchait un jour à Joffre un successeur,<br />
il suffirait d'aller au café du Commerce.<br />
C'est là, devant un jeu de dames, que s'exerce<br />
l'Etat-Major qui doit vaincre l'envahisseur.<br />
<br />
Ils sont trois : le notaire, un ancien professeur<br />
et l'agent-voyer du canton. Leur controverse<br />
guide nos généraux en leur tâche diverse :<br />
les premiers ils ont pris la Maison-du-Passeur.<br /></p>
<p>
Des marins de Dixmude ils sonnèrent les charges ;<br />
et, plus tard, écoutant leurs conseils, aux Eparges,<br />
nos vitriers ont culbuté les Bavarois.<br />
<br />
Si l'on veut en finir, que nos chefs se démettent :<br />
ces messieurs vont chasser les Allemands, à trois<br />
avec un encrier et quelques allumettes.<br />
<br />
<br />
Résignation<br />
<br />
Les heures de bureau n'ont pas changé. Monsieur<br />
Badin ne souffre pas des horreurs de la guerre.<br />
Il s'en fiche, s'il peut encore, au ministère<br />
nimber d'un rond-de-cuir, son maigre postérieur.<br />
<br />
Il tiendra. Le devoir est bien selon son cœur :<br />
vivoter en peinard, attendre, se distraire,<br />
commenter la bataille au jargon militaire<br />
enfin se préparer à fêter le vainqueur.<br />
<br />
La guerre de cinq ans, Badin l'accepterait<br />
dix ans, vingt ans, trente ans, cinquante ans, il tiendrait,<br />
n'ayant la-bas ni fils, ni frère, ni personne.<br />
<br />
Et, comme s'amuser un brin n'est prohibé,<br />
qu'on tolère en haut lieu la gaité polissonne,<br />
il va voir Duconnot dans "On purge Bébé".<br />
<br />
<br />
Tyrtées<br />
<br />
0 muses ! divines grognardes,<br />
célébrons en mille buccins<br />
la gloire de nos fantassins ;<br />
ohé ! c'est nous qui sont les bardes !<br />
<br />
Que nos lyres, jadis paillardes,<br />
prennent des timbres de tocsins.<br />
Plus de stances de traversins,<br />
ni de fadaises égrillardes.<br />
<br />
Ne préconisons plus Vénus :<br />
voici les âges revenus<br />
qui mirent Bellone à la mode ;<br /></p>
<p>
et chantons luttes et combats<br />
sans quitter l'asile commode<br />
de la Closerie-des-Lilas !<br />
<br />
Henri Béraud n'y va par quatre chemins pour dire leur fait à certains. Nul n'est forcé d'être un héros mais on ne se moquera jamais assez de ceux qui font de l'héroïsme avec la peau des autres.<br /></p></blockquote>
<p><br />
<br />
<br />
<em>L'Humanité</em>, 5 octobre 1915.</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2015/01/31/Henri-B%C3%A9raud-se-paye-les-glabres#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/2632Bustaret l'amorpheurn:md5:f66737083fd25ce74c6864a6a1ad6d7a2015-03-06T02:19:00+01:002015-03-06T21:25:33+01:00Le Préfet maritimeLes lauriers sont fanés <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.bustaret_m.jpg" alt="bustaret.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="bustaret.jpg, sept. 2012" />
<br />
<br />
<br />
Pour trouver l'équilibre, cessons de remuer !<br /></p>
<p>Sans doute Bustarret-Graullot, acrobate du slow-thinking, a eu son idée de génie en promouvant l'amorphisme. Et en particulier au moment précis où l'Idée lui vint, c'est à dire trois lustres avant la Grande Guerre, immense débauche de mouvements.<br />
Comme il faut de tout pour faire un monde, ainsi qu'on le sait déjà en maternelle, reconnaissez qu'un monde sans zozo serait franchement déplaisant. Tout particulièrement en période électorale.
L'entretien paru dans <em>Le Clou</em> du <a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k865405k/f49.image">31 mars 1900</a> disait sous la signature de Cabrion comment pensait cet équilibriste loufoque, ce Diogène sans tonneau.<br />
<br /><img src="http://www.alamblog.com/public/Brusquarret.jpg" alt="Brusquarret.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Brusquarret.jpg, mar. 2015" />
<br /><strong>Bibliographie</strong><br />
<em>L'Équilibre et ses lois dans le monde physique et dans le monde moral appliqué à tous les faits de la vie individuelle et collective dans toute la société humaine, ou Formule biologique des nations (par Bustarret-Graullot), publié par le Comité révolutionnaire de la Gironde</em>. - Bordeaux, impr. de Demachy, Peck et Cie, (1898), in-16, 8 p.<br />
<em>Le Testament du siècle, revue populaire du savoir populaire, mensuelle...</em> (Paris, 1899)<br />
<em>L'Équilibre social : entretiens populaires sur la politique, l'économie, la morale passée, présente et future</em>, par L.-J. Valette et Bustarret-Graullot, publicistes-sociologues (1900, n° 1à 5.<br />
<em>La Philosophie positive dans ses entretiens populaires</em>, par Louis Valette et Bustarret-Graullot. - Paris, 272, rue du Faubourg-Saint-Antoine, 1903, In-fol. plano.
<br />
<br />
<br />
<img src="http://www.alamblog.com/public/bustaret2.jpg" alt="bustaret2.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="bustaret2.jpg, août 2013" /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2013/08/20/Bustaret...#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/2192Contre le retour de l'esprit contre-révolutionnaire : Léon Cladelurn:md5:d5700c199ce26896de484e380636dc512014-11-14T01:19:00+01:002014-11-14T11:20:20+01:00Le Préfet maritimeLes lauriers sont fanés1789Léon CladelRévolution française <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.asscreed_m.jpg" alt="asscreed.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="asscreed.jpg, nov. 2014" /><br />
<br />
<br />On peu s'étonner de certains aspects du nouveau jeu de console <em>Assassins' Creed Unity</em> dont le décor n'est autre que le Paris de 1789. Face à cette kolossale "nouveauté" commerciale, ces petits rapporteurs sans jugeote que sont les journalistes des grandes chaînes et antennes françouaises s'extasient sur la "reconstitution" du Paris d'ancien régime. Et rien ne les étonne, nos modernes Mercure, et sans doute pas le sous-titre du jeu : "Combattez pour une autre vérité". Parce qu'on nous cache tout, vous vous souvenez ? (la bonne vieille théorie du complot se renouvelle !). Et rien ne leur met la puce à l'oreille dès lors qu'ils ont bien ingurgité le marketing du produit de Noël, en particulier que le concepteur de la partie "documentaire" du jeu soit un descendant d'aristocrate décollé dans la tourmente. Autrement dit, une caricature de la Révolution française dirigée par des criminels et mise en œuvre par un peuple carnassier passe comme une lettre à la poste. D'autant qu'on va enfin apprendre qui sont ces "vraies forces qui agissent dans l’ombre de la Révolution" !<br />
Bref, tout ça aurait tendance à fleurer le remugle, l'initiative contre-révolutionnaire et le rejet de la démocratie.<br />
Pour ne pas tout mélanger, lisez donc <em>N'A-Qu'un-Oeil</em> de Léon Cladel : il vous en coûtera de moins 36,99 € que le jeu. (figurez-vous que le coffret collector "Guillotine" vaut même jusqu'à 139,99 €. Mais si. On ignore si sont vendues des reliques de Louis XVII en plastique).<br />
<br />
<br />
<br /><strong>Léon Cladel</strong> <em>N'A-Qu'un-Œil</em>. — Talence, L'Arbre vengeur, 350 pages, 15 €<br />
<img src="http://www.alamblog.com/public/.CouvCladelLight_m.jpg" alt="CouvCladelLight.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="CouvCladelLight.jpg, août 2014" /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2014/11/14/Contre-le-retour-de-l-esprit-contre-r%C3%A9volutionnaire-%3A-L%C3%A9on-Cladel#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/2557Lyon, proie des mercantisurn:md5:4904c6bd32053c363d0878deb755ebe92014-09-20T07:42:00+02:002014-09-20T11:04:36+02:00Le Préfet maritimeLes lauriers sont fanésHenri BéraudLyonMercantilismePamphletTravail <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.ImAlamHBeraud_m.jpg" alt="ImAlamHBeraud.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="ImAlamHBeraud.jpg, juin 2014" /><br />
<br />
<br />
<br />
<strong>Lyon en proie aux mercantis</strong><br />
<br />
Un Russe, régisseur des théâtres du feu czar, vint, en 1912, de Saint-Pétersbourg à Lyon pour mettre en scène <em>Boris Gondonnow</em>. Avant de reprendre le train, il dit à quelques gones qu'il avait connus au restaurant :<br />
— Dans votre ville, il n'y a pas de place pour les oisifs.<br />
Ce maître de ballet voyait juste et comptait bien et cela ne doit point surprendre car, au contraire de ce que pense de Beaumarchais, c'est peut-être parmi les danseurs que l'on trouve les plus habiles calculateurs.<br />
Lyon n'invite point au farniente. Les maisons massives et sévères, qu'elle accroche à ses deux collines, ne montrent point les riantes façades qui, partout ailleurs, pareraient ces faubourgs suspendus ; ce sont, sous le ciel plombé, sous la pluie sans fin et sous les brouillards malsains, autant de visages durs et fermés. Tout est commerce, travail, calcul, économie et rien ne se passe, là-bas, ni en discours ni en chansons — pas même les émeutes ! La canuts « montaient » leurs barricades comme des métiers Jacquard et ils façonnaient la liberté comme on tisse une pièce de soie.<br />Le Lyonnais naît marchand. Lyon demeure une colonie milanaise et ses plus aventureux enfants gardent toujours, dans leurs entreprises les plus risquées, le placide entregent des Sforza. C'est une ville où les poètes ont sans cesse vendu leurs vers, où les cabarets sont tout faits de recoins propres à la discussion des affaires et au paiement des commissions, où les curés savent les dates des inventaires. les commis-voyageurs sont estimés en raison inverse de leur éloquence, où les journaux impriment les mercuriales aux places d'honneur.<br />
Qu'est devenue cette capitale du négoce au milieu de la crise présente ? Comment a-t-elle subi la « vague de mercantilisme » que nous devons aux méthodes économiques de ces ministres dont nul ne déplore la disparition ? Ceux qui croyaient connaître Lyon, doivent convenir que bien des choses ont changé — et, non pour le mieux.</p>
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<li><br /></li>
</ul></li>
</ul>
<p>Le nouveau riche qui pullule partout en France, grouille à Lyon d'une manière surprenante. Le culte des affaires y a. pris un caractère de fureur sacrée. Et nulle part, on ne voit aussi clair dans les manœuvres des mercantis qu'en ce pays de brumes et d'ombre. Tout se passe au vu et au su de tout le monde ; les fortunes scandaleuses » n'ont l'air de scandaliser personne. On entend d'austères bourgeois lyonnais vanter, d'un ton presque cynique, l'astuce de tel négociant notoire et honoré, qui fournissait l'Allemagne de soies destinées à la confection des gargousses à poudre, tandis que ses fils mouraient sur les champs de carnage ! Le rigorisme local a disparu ; les gains fusent tout. Les enrichis parlent avec jovialité de leurs condamnations, qu'ils considèrent comme des encouragements à persévérer et que, d'ailleurs, ils ont raison de juger telles. Certains petits fonctionnaires « facilitent » les transactions et j'en sais qui, à ce petit jeu, gagnent cent mille francs par mois. Un scandale récent a provoqué l'arrestation d'un spéculateur qui, achetant des salaisons en stocks aux intendants militaires, a gagné trente millions en quelques mois. On rit de sa mésaventure et l'on, ne cache point qu'on admire son savoir-faire. Une presse locale soucieuse de ne point s'aliéner les puissances du jour se tait ; et il fallut l'intervention récente d'un journal parisien, pour obtenir l'arrestation et la condamnation d'un fripon convaincu d'avoir, en 1918, introduit des obus défectueux dans un lot de munitions destiné aux armées.<br /></p>
<ul>
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</ul></li>
</ul>
<p>Je suis Lyonnais. Je sais qu'en d'autres temps, ces choses eussent soulevé l'unanime réprobation de mes compatriotes. On était, alors, fort sourcilleux, dans mon pays, sur le chapitre de la probité commerciale. Je pense que cette antique vertu du « soyeux » - Il n'en a guère d'autres ! — n'a point disparu tout à fait. Mais je crois aussi que l'afflux de certains aubains est pour beaucoup dans cette modification du caractère local, La réussite de ces mercantis ne pouvait manquer de tenter un peuple commerçant et qui ne craint rien au monde tant que d'être « roulé ». Et ces succès ont donné de l'audace aux timides. On l'a bien vu quand le maire Edouard Herriot fut accusé par des monopoleurs, dont les offices municipaux de ravitaillement gênaient les manigances. On vient de le voir encore dans les campagnes menées contre le socialiste Cuminal qui créa une coopérative alimentaire, considérée, à juste titre, comme le modèle du genre.<br />
Il faut d'ailleurs considérer que tout cela aura bientôt une fin. Ce serait, comme a dit le poète, une erreur de croire que ces choses finiront par des chants et des apothéoses. La vieille et rude honnêteté lyonnaise reprendra le dessus et, de même que Lyon vit naître les premiers mouvements révolutionnaires purement ouvriers, on apprendra quelque jour que les fils des « Voraces » de la Croix-Rousse auront, les premiers accroché des mercantis aux lanternes de la « Grand' Côte » et du « Gourguillon ».<br />
<br />
<br />
<strong>Henri Béraud</strong>
<br />
<br />
<em>Floréal</em>, n° 12, 24 avril 1920, p. 273.<br />
<br />
<br />
<br />
Illustration par Marix (1920).<br /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2014/06/23/Lyon%2C-proie-des-mercantis#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/2443La presse selon Paul Brulat (1900)urn:md5:3ab5d5b6dbff01fd5d025d94971ad1eb2013-08-23T04:57:00+02:002015-01-23T11:16:35+01:00Le Préfet maritimeLes lauriers sont fanésAnnoncesJournalismePaul BrulatPublicitéRéclame <p><img src="http://www.alamblog.com/public/journ.jpg" alt="journ.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="journ.jpg, août 2013" /><br />
<br />
<br /></p>
<blockquote><p>Un directeur de journal n’est pas un père de famille ; c’est un homme d’affaires… Vous ne savez pas ce que c’est que de diriger un journal, à notre époque. Voulez-vous que je vous dise toute ma pensée, entre nous ? Eh bien ! un journal honnête ne peut pas vivre. Ce n’est pas la vente du papier qui nous soutient ; nous y perdrions plutôt, car nous donnons parfois huit pour cinq centimes. Nous avons des frais énormes et qui augmentent sans cesse, avec la concurrence. Le prix des articles s’élève, il nous faut couvrir d’or les écrivains dont nous voulons nous assurer la collaboration exclusive. Au surplus, les formats s’agrandissent, on serre les textes, la matière a doublé. Enfin, nous avons ici cinq mille francs de frais, par jour… Comment subsisterions-nous sans les affaires, sans les annonces, sans le bulletin financier, sans les pronostics, sans le chantage ? Nous sommes bien obligés de faire payer notre influence et notre autorité. Tout s’achète aujourd’hui… Les éditeurs traitent avec nous ; les théâtre feront bientôt de même ; la critique dramatique sera supprimée, comme l’est la critique littéraire. On n'obtiendra plus rien de la presse, même pas le silence, sans argent... Voyez, la réclame, reléguée d'abord à la quatrième page, envahit maintenant tout le journal, depuis le premier-Paris, jusqu'à la signature du gérant; elle se glisse dans les faits divers, dans les échos, partout !... Et nous devions en venir là, c'était fatal. Quant à moi, je me plie simplement aux exigences, aux conditions de vie du journalisme contemporain. (...)</p></blockquote>
<p><br />
<br />
<br />
<br />
<strong>Paul Brulat</strong>, <em>La Faiseuse de gloire</em>. - Paris, V. Villerelle, 1900, pp. 202-203</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2013/08/12/La-presse-selon-Paul-Brulat-%281900%29#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/2210Bientôt sur l'Alamblog !urn:md5:ecdd31e73586f3233298d0e42b2fe4642013-07-16T04:02:00+02:002013-07-16T04:02:00+02:00Le Préfet maritimeLes lauriers sont fanésBustarret-Graullot <p><br />
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<img src="http://www.alamblog.com/public/.bustaret_m.jpg" alt="bustaret.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="bustaret.jpg, sept. 2012" />
<br />
<br />
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<br />
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<br /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2012/09/27/Bustarret-Graulot#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/1967Pointes et piques de 1975urn:md5:5a1e192c0934cbb92ddd73f245107a772013-04-23T00:58:00+02:002013-04-23T00:58:00+02:00Le Préfet maritimeLes lauriers sont fanés <p><img src="http://www.alamblog.com/public/tourdefeu126.jpg" alt="tourdefeu126.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="tourdefeu126.jpg, sept. 2009" /><br />
<br />
<br />
En juin 1975 paraissait le "Dictionnaire imaginaire de quelques poètes réels", de Raymond Marquès, dans <em>la Tour de Feu</em> de Pierre Boujut, dont il constituait la 126e livraison. Farfelu en diable, on y trouvait des notices plus ou moins tordues qui ne manquent toujours pas d'air, non plus que de mordant. Comme en témoigne, in cauda venenum, le final du numéro :<br /></p>
<blockquote><p>« (...) Nous avons commencé par statufier les pires. Que les meilleurs se consolent ! Nous ne les oublierons pas ! »<br /></p></blockquote>
<p>A titre d'exemple, nous donnions <a href="http://www.alamblog.com/index.php?post/2013/04/22/www.lekti-ecriture.com/index.php/post/2009/09/26/Le-Dictionnaire-imaginaire-de-quelques-poètes-réels-(1975)2">en septembre 2009</a> celle qui consacrait Henri Simon Faure bouillant parmi les bouillants. Marquès s'y montrait essentiellement déférent :<br /></p>
<blockquote><p>« Enfant de l’assistance a écumé très jeune son Clermont. Chef de bande redoutable connu sous le nom de Sigismond le Fol. Sauvé par de Gaulle à la bataille de Montcornet, fait dix ans à Cayenne cinq à Clairvaux et sept à la Santé. Depuis toujours en cavale. Eructe des poèmes et sent de la hure. Famille très nombreuse qui remonterait jusqu’au XIIe siècle. Ne sait plus lui-même. Correspondant de journaux de mode féminine, pose pour manger dans des académies de nu (tarif sur demande). »<br /></p></blockquote>
<p>Donnant la liste des autres "poètes réels" arrangés, nous furent réclamées les notices consacrées à René Char, à qui va convient assez bien la péroraison, à Michaux, à Bonnefoy, et à tutti pasti. Les voici enfin...<br />
<br />
<br />
<br />Saint-Pol Roux : « A perdu sa craquette avec un boucher allemande qui se cachait sous l'uniforme. Très bieux manoir, s'est dissipé dans le brouillard. A laissé son nom à une espèce d'étourneau breton et à une fille inconsolable (le boucher a été fusillé). »<br /></p>
<p>Aragon : « Parce qu'il était fils d'une lingère et d'un préfet de police s'est pris pour le Péguy de son époque. Froufrouteur de Nancy Cunard qu'il fourgua à la morgue, s'afficha avec Elsa, petite vendeuse de la Butte, dont il chanta les charmes dépucelés. Trempa sa plume dans le nombril de Staline et endossa la veste d'un résistant de salon pour honorer Benjamin Peret. Blanchi sous le veuvage, fait le fête à la Courneuve où il saute sur les genoux de Madame Edmonde Charles-Roux qui le confond avec Gaston Defferre »<br /></p>
<p>René Char : « De son vrai nom Fouquier-Thinville a décapité Félix Faure d'un coup de serpe sur le gland. Ppète secret, n'aurait vraisembablement rien écrit de son vivant. Admirateur de Camus qu'il prenait pour une sorte de merguez. »<br /></p>
<p>Henri Michaux : « A pris les fourmis pour des poétesses et les Indiens pour des ronds de citron. Mais quel artiste ! A remporté le Tour de France en catastrophe après avoir comblé deux précipices. A coincé, comme il convenait, Pierrette Micheloud sur le talus. Censuré. »<br /></p>
<p>Yves Bonnefoy : « Son goût pour les haricots blancs au gigot de mouton lui a fait commettre certaines indélicatesses dont ses déboires à l'Académie Française et au Syndicat des Balayeurs de rues ne sont qu'une pâle conséquence. A la manie de piétiner les plates-bandes des squares. Connaît tous les commissariats du Mont Saint Michel. Poète discret et fort bien habillé pour son âge. »<br /></p>
<p>Paul Valéry : « Percepteur de campagne a fini les bras en croix, en vieux granit, à l'entrée du cimetière de Sète. Photographié à cahque saison par le même touriste américain qui le confond avec Brassens. A laissé une oeuvre célèbre tombée dans le domaine public : La Salade mythologique d'un style très universitaire. Réimprimé par Filhol en cachette de sa femme. »<br /></p>
<p>Georges Fourest : « Transforma Alice Cluchier en négresse blonde pour la sirprise lyrique et le bonheur délicat d'Aimé Césaire qui se mit à rouler des r comme Démosthènes des cailloux. Une révolution à la biguine naquit de ce poème oral ; la France, comme d'hbaitude, paya les frais de banane. »<br />
<br /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2013/04/22/Pointes-et-piques#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/2134Bonnand se la pète en Syrieurn:md5:00019022f0d1db6e55679d70112dda942013-02-09T23:35:00+01:002013-04-01T22:40:54+02:00Le Préfet maritimeLes lauriers sont fanésAlain BonnandRoland JaccardÉmile Zavie <p><img src="http://www.alamblog.com/public/bonnandpoulet.jpg" alt="bonnandpoulet.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="bonnandpoulet.jpg, fév. 2013" /><br />
<br />
<br />
On pouvait aisément attendre quelle soit close pour lire la correspondance électronique d'Alain Bonnnand à Roland Jaccard. Il n'y avait nulle urgence à nous balancer <em>Le Testament syrien</em> car Bonnand en est à meubler.<br />
Dans ce nouvel opus, il se montre pataud, enfile des perles, des sentences de broc, fait des endives au jambon, statue (en se plantant) sur le passage dans le domaine public d’Émile Zavie (cf. apostille), nous met sous les yeux sa bien inutile existence au pays des Centre Culturel Français et autres regroupements d'expatriés (mais il joue au football, lui, l'intellectuel, symptôme bien clair de cet élitisme condescendant et faussement alerte). Tout en nous faisant bien comprendre que les femmes, hein, il les observe, les connaît, et les tient à sa pogne.<br />
Le pauvre vieux.<br />
Et puis, puisqu'il est français et philosophe (au moins), il fait de l'humour et se demande par exemple si les tanks syriens sont climatisés. Bonnand s'essaye à l'humour noir (une révolution ça mérite, non ?)... Son coq-à-l'âne avec Jaccard (dont on se demande bien quelles pouvaient être ses réponses) en devient vite oiseux, puis ennuyeux, puis pénible, au point que l'on regrette beaucoup sa première manière, celle de <em>Martine résiste</em>.<br /></p>
<p>Et puis on passe à autre chose en allant chercher des livres de Cingria sur AddAll et sur Galaxidion.<br />
<br />
<br />
<br />
<strong>Alain Bonnand</strong> <em>Le Testament syrien</em>. — Paris, Écriture, 128 pages, 14,95 €<br />
<br />
<br />
<br />
NB L’œuvre de Zavie ne tombera dans le domaine que le 1er janvier 2014.</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2013/02/09/Bonnand-se-la-p%C3%A8te-en-Syrie#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/2066Billevesées pour période économique troublée (De la servitude volontaire I)urn:md5:bc7be59e42544673ac0e12e656caaec22012-12-09T00:25:00+01:002012-12-12T23:20:48+01:00Le Préfet maritimeLes lauriers sont fanés <p><img src="http://www.alamblog.com/public/secretairestupide.jpg" alt="secretairestupide.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="secretairestupide.jpg, déc. 2012" /><br />
<br />
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<br /></p>
<blockquote><p>Monsieur,<br />
Je ne puis me pardonner moi-même le ton avec lequel je me suis permis de vous parler et les paroles insolentes qui sont sorties de ma bouche. Il faut que la colère m'ait entièrement privé de la raison pour que j'aie agi de la sorte. Vous êtes mon supérieur, je vous dois donc le respect en toute occasion et, eussé-je eu mille fois raison pour le fond, je n'aurais pas dû montrer une obstination que je regrette bien sincèrement aujourd'hui ; mais, indépendamment de ce motif, il y en a un autre que je n'aurais jamais dû oublier : c'est que, par votre caractère personnel, vous êtes à tous égards, bien digne de considération et de respect ; aussi je suis tout à fait confus de mon inexcusable vivacité, ou, pour mieux dire, de ma grossièreté. Mais cependant une chose me rassure : connaissant la bonté de votre cœur, je suis certain que vous excuserez ceui qui vous témoigne aujourd'hui les plus vifs regrets de sa faute, et qui est, avec le plus profond respect.<br />
Monsieur,<br />
Votre très-humble et très obéissant serviteur.<br /></p></blockquote>
<p><br />
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<br />
<strong>Armand Dunois</strong> <em>Le Secrétaire des familles et des pensions, contenant 1° Les règles du style épistolaire ; 2° Des exercices (matières et corrigés) sur les sujets de lettres les plus usuels ; 3° Des lettres choisies des écrivains célèbres</em>. — Paris, Librairie Garnier Frères, 1931, 317 pages.</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2012/12/09/Billeves%C3%A9es-pour-%C3%A9poque-d-%C3%A9conomie-troubl%C3%A9e#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/2016Molière-Corneille : l'affaire rebonditurn:md5:b146379184e144d6b19c0f78d09b517f2012-01-16T05:14:00+01:002012-01-16T15:41:57+01:00Le Préfet maritimeLes lauriers sont fanésCorneilleL AffaireMolière <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.carandd_m.jpg" alt="carandd.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="carandd.jpg, janv. 2012" /><br />
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C'est l'affaire du siècle (dernier) : Corneille a-t-il écrit les pièces de Molière ?<br /></p>
<p>Depuis que Pierre Louÿs (1) a soutenu cette thèse avec la dernière énergie, que Poulaille l'a relayée - puis René-Louis Doyon, puis d'autres encore - , on n'en finit pas de batailler pour savoir qui de quoi et vice-versa.<br /></p>
<p>La Sorbonne vient de faire un nouveau pas en créant enfin un <a href="http://www.moliere-corneille.paris-sorbonne.fr/index.php">site dédié à l'affaire</a>, un site très roboratif où sont repris un par un chacun des arguments de ceux que ladite université nomme les "conspirationnistes" (on voit là que l'affaire est grave) Denis Boissier, Dominique Labbé et quelques autres - lesquels disposent eux-même d'un site <a href="http://corneille-moliere.org/pageshtml/invite.html#maurel">L'Affaire Corneille-Molière</a>, associés aux Corneilliens.<br /></p>
<p>Le propos des moliéristes de la Sorbonne, Georges Forestier en tête, est très méthodique - on sent parfois poindre l'énervement, forcément - mais c'est assez passionnant.<br /></p>
<p>La question est : vont-ils enfin débattre dans la sérénité ? (puisque, assez certainement, la vérité est entre les deux thèses...)<br /></p>
<p>Depuis que les analyses statistiques appliquées au lexique du corpus moliérien ont été validées par les uns puis invalidées par les autres, il est rassurant de voir que le cadavre bouge encore et que les énergies déployées sont nombreuses.<br />
<br />
Quelle andouille a dit naguère, à propos de <em>La Princesse de Clèves</em> je crois, que ces auteurs d'autrefois ne nous intéressaient plus guère ?<br />Vraiment, ils passionnent, bien au contraire !
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(1) Facétieux personnage, comme l'on sait.<br />
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Illustration : le fameux "ils en ont parlé" de Caran d'Ache à propos de l'Affaire Dreyfus, <em>Un dîner en famille</em>, Paris 13 février 1898</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2012/01/16/Moli%C3%A8re-Corneille-%3A-l-affaire-rebondit#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/1800Le cri du poète obscururn:md5:060cdc8dce1a5426de18bf4ecfd352d32011-05-05T01:27:00+02:002011-05-05T01:27:00+02:00Le Préfet maritimeLes lauriers sont fanésAuguste VardMarc MichelPetits Romantiques <p><img src="http://www.alamblog.com/public/AugsteVard.jpg" alt="AugsteVard.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="AugsteVard.jpg, avr. 2011" /><br />
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Si <strong><a href="http://www.alamblog.com/index.php/post/2011/04/23/Pohol-bient%C3%B4t-disponible">Marc Michel</a></strong> est un "petit romantique" inconnu, il en est d'autres qui ne sont que "méconnus". Leur sort n'est pas plus enviable vraiment, mais ils ont eu, de leur vivant, l'opportunité de se publier en volume, fût-ce au prix d'une souscription. Ce qui n'a pas été le cas de Marc Michel qui laissa errer son fantômatique Pohol dans les pages ruinées de périodiques défunts, oubliés, aux colonnes de moins en moins fréquentées...<br />
Pour saluer et Marc et les autres, voici un poème d'<strong>Auguste Vard</strong>, "le poète graisse-wagons", figure disparue en 1909 dont la notoriété mérite elle aussi un petit coup de pouce.<br />
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<br /></p>
<blockquote><p><strong>Le cri du poète obscur</strong><br />
<br />
Jouet d'un instinct téméraire,<br />
J'ai dit, jaloux de resplendir :<br />
Plus on gravit mieux on s'éclaire,<br />
Pour rayonner sachons grandir.<br />
Montons vers la trouée ardente !<br />
Suivons Homère, Eschyle, Dante,<br />
Thémistocle, Napoléon !<br />
Des plus grands dressons-nous, émules.<br />
Il est, mépris des âmes nulles,<br />
Au Forum des chaises curules<br />
Et des tombeaux au Panthéon !<br />
<br />
L'audace, élan vaste et suprême,<br />
Dompte la terre, étreint les cieux;<br />
Forge ou détruit un diadème<br />
Fait et défait et rois et dieux.<br />
L'audace peut tout ce qu'elle ose !<br />
Un trône, un dais, l'apothéose<br />
Ne sont qu'une étape, un jalon,<br />
Un vestige de sa conquête ;<br />
Du seul sublime elle est en quête<br />
Et le sublime n'est qu'un faite<br />
Où son pied rêve un échelon !<br />
<br />
A des splendeurs inaccessibles<br />
Dont les voyants font leur trépied,<br />
Et mes voeux ont choisi pour cibles<br />
Le génie entre de plain-pied ;<br />
Le génie asseoit sa mémoire,<br />
S'y revêt de flamme et de gloire:<br />
C'est son Thabor, l'Horeb sacré<br />
Où le Dieu qui nous interpelle<br />
Nous dicte ce que l'ange épèle,<br />
Le ciel à la terre rappelle,<br />
L'homme sans l'homme eût ignoré.<br />
<br />
Mais l'Idée en vain m'illumine<br />
De son jour intime et profond :<br />
C'est en rampant que je chemine.<br />
Je fais ce que les moindres font ;<br />
J'ai des devoirs que me dispute<br />
La plus lourde et stupide brute<br />
Qui mange, qui dort et qui boit ;<br />
Mon âme, énervée et stérile,<br />
Traîne aux abois la terreur vile<br />
Que n'a pas la brute servile,<br />
De manquer de maître et de toit.<br />
<br />
Muet en face de l'infâme,<br />
Qui m'accuse en poussant des cris.<br />
Je ne repousse ni le blâme,<br />
Ni les soupçon, ni le mépris.<br />
Je dis au nain : d'où vient ta haine ?<br />
Tu planes : vois, ma taille à peine<br />
Au niveau de mes maux atteint ;<br />
Je murmure à l'envie abjecte :<br />
Tu me souilles, on te respecte ;<br />
Rayonne, aiglon, je pleure, insecte,<br />
Mon génie à ton souffle éteint !<br />
<br />
Tes dons sacrés, la gloire, ô Muse,<br />
Où vont-ils ? aux scribes marchands !<br />
La foule admire ou s'en amuse :<br />
Ils vendent leur âme et leurs chants !<br />
Laissant les cerveaux en jachère,<br />
Faux prêtres, leur dogme est l'enchère ;<br />
Bouffons, coupe-jarrets ou pis,<br />
Nul d'entre eux ne me vaut peut-être :<br />
Je suis ce qu'ils veulent paraître<br />
Et ne puis me faire connaître<br />
En paraissant ce que je suis !<br />
<br />
Une voix crie en mon sein : "Va !"<br />
L'archange au fier profil farouche<br />
Du charbon saint brûle ma bouche<br />
Et je me dresse sur ma couche<br />
Job remué par Jéhova !<br />
<br />
A cette étreinte surhumaine,<br />
Insecte élu, je céderai !<br />
J'irai, Seigneur, où ton doigt mène,<br />
Comme Baruch, j'obéirai !<br />
J'obéirai comme Isaïe !<br />
Ma voix, acclamée ou haïe,<br />
N'est que ta voix, ô vérité !<br />
L'inspiration solennelle<br />
Etendant son souffle et son aile<br />
Met très haut son aire éternelle<br />
Et monte où va le cri jeté.<br />
<br />
L'aube est l'heure ardente et sublime<br />
Dont la pourpre éternellement,<br />
D'astre en astre et de cime en cime,<br />
De firmament en firmament<br />
Emigre, féconde et limpide ;<br />
Toujours dure et coule rapide ;<br />
Renaît et meurt à tout instant :<br />
L'aube du génie est l'image,<br />
Comme elle écartant tout nuage<br />
De front en front et d'âge en âge<br />
Il se transmet, - phare éclatant !
<br /></p></blockquote>
<p><br />
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<strong>Auguste Vard</strong> <em>Vernon - Vingt minutes d'arrêt. Heures noires et Nuits blanches. Poésies d'un ouvrier</em>. - Paris, Ed. Monnier, de Brunhoff et Cie, éditeurs, 1886, pp. -88</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2011/04/30/Le-cri-du-po%C3%A8te-obscur#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/1585Greene fut-il Chase ?urn:md5:736adcb97428535ba042049090c2f3aa2011-01-05T02:05:00+01:002011-01-06T14:34:26+01:00Le Préfet maritimeLes lauriers sont fanésGraham GreeneJames Hadley Chase <p><img src="http://www.alamblog.com/public/Greene.jpg" alt="Greene.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Greene.jpg, déc. 2010" /><br />
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Figurez-vous que l'année 11e promet d'être amusante elle aussi...</p>
<p>En effet, parallèlement à l'immarcescible et grotesque affaire Corneille-Molière (le grostesque revient à qui l'on devine), voici que se développe l'<strong>affaire Greene-Chase</strong>.<br /></p>
<p>La question qui se pose dans les <em><a href="http://polarophile.free.fr/bulletins.htm">Bulletins</a></em> des <em>Polarophiles tranquilles</em> est celle-ci : James Hadley exista-t-il ?<br /></p>
<p>Sous forme dialoguée, <a href="http://polarophile.free.fr/">Les Polarophiles tranquilles</a> - tranquilles, mais moins qu'il y paraît - n'hésitent pas à remettre en question la réalité de son être et à attribuer à Graham Greene l'autorité des oeuvres signées de son triple nom.<br /></p>
<p>Voilà qui va étonner dans le milieu, troubler sans doute, faire rugir peut-être. Depuis 2009, les arguments des Polarophiles ont mûri, et quoi qu'il en soit leur interrogation est plaisante.<br />
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<br />
<strong>Les Polarophiles tranquilles</strong><br />
Cazon Thierry<br />
86, avenue de Grasse<br />
06400 Cannes<br />
04 93 38 20 69<br /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2010/12/25/Greene-fut-il-Chase#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/1496