L'Alamblog - Mot-clé - René Dalize2024-03-28T09:33:53+01:00Le Préfet maritimeurn:md5:891a4437ffb56035bcdd99ce6fc8c9f0DotclearDalize au Soleilurn:md5:21e628e1f23cbf4d512d8d94cd8fe79d2016-11-12T01:05:00+01:002016-11-12T15:12:40+01:00Le Préfet maritimeAd Usum BibliofilousRené Dalize <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.RenEDalizeauSoleil_m.jpg" alt="RenEDalizeauSoleil.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="RenEDalizeauSoleil.jpg, nov. 2016" />
<br />
<br />
En 1913, René dalize apparaît dans l'encart publicitaire du <em>Soleil</em>, vieux quotidien traditionnaliste de famille...<br />
<br />
A suivre.<br />
<br /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2016/11/12/Dalize-au-Soleil#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/3123Les manuscrits de René Dalize étaient chez Bérès !urn:md5:7644716305cdb0883b367da9b10c69182015-08-09T03:26:00+02:002015-08-12T08:03:52+02:00Le Préfet maritimeAndré SalmonRené Dalize <p><img src="http://www.alamblog.com/public/DalizeVignette2.jpg" alt="DalizeVignette2.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="DalizeVignette2.jpg, déc. 2013" /><br />
<br />
<br />
<br />
En 1938, André Salmon donne un article à l'hebdomadaire culturel <em>Jean-Jacques</em> au sujet de René Dalize. On y apprend plusieurs choses intéressantes sur l'auteur du <em>Club des neurasthéniques</em>, et en particulier ce qu'il est advenu de ses manuscrits ! (à suivre).</p>
<p>Jour affreux où nous apprises la mort de notre ami René Dalize ! Ce fut par une lettre de l'aspirant Le Roy, jeune poète, chef de section dans un régiment d'infanterie de marche, sous les ordres du chevalier rêne Dupuy des Islettes, l'ancien enseigne de vaisseau René Dupuy, ayant repris du service pour la durée de la campagne, parti lieutenant, blessé une première fois au plateau de Caronne, devenu capitaine faisant fonction de chef de bataillon et, en Champagne, devant la ferme de Cogne-le-Vent ; blessé le matin, pansé sommairement, demeurant à son poste de commandement et tué le soir, la tête écrasée sur une des mitrailleuses dont il passait l'inspection.<br />
L'aspirant Le Roy écrivit à celui d'entre nous dont il possédait, par hasard, l'adresse. Lui-même devait être tué deux jours plus tard.<br /></p>
<p>Le jour fatal que je dis, on donnait au Châtelet, en matinée, c'était en mai 1917, la première de Parade, le ballet conçu par Jean Cocteau, un étonnant Cocteau infirmier, casqué de violet, et conçu pour le génie du musicien, Erik Satie, et le génie du peintre des décors, Pablo Picasso. Ce qui pouvait se rassembler encore tu Tout-Paris d'autrefois, le public des premiers spectacles de Serge de Diaghileff, le public des mystères de Gabriele d'Annunzio était là. Des géants réséda occupaient les galeries, en service commandé, joyeux d'une si plaisante corvée, une "claque" unique, une délégation, de l'importance numérique d'une compagnie, de la brigade russe combattant en Champagne, précisément, là où venait de tomber René Dalize.<br />
L'entracte fut houleux. Des embusqués distingués s'indignaient. Avait-on combattu (sic) pour devoir tolérer des excentricités "si peu françaises" ? L'honnête snob, dont la bonne volonté a servi efficacement, mais oui, les meilleures et les plus hasardeuses de nos causes ripostait bravement. Nous nous empoignions nous-mêmes deux ou trois amis, avec un imbécile quelconque, il se reconnaîtra s'il a quelque mémoire, lorsqu'arriva Guillaume Apollinaire, en uniforme de lieutenant d'infanterie, fier chevalier bleu au font paré de cette couronne de cuir avec un gros cabochon sur sa blessure, sur le tour sanglant d'où avait jailli " la belle Minerve" des <em>Calligrammes</em> :<br />
— Dalize est tué.<br />
On sonnait la fin de l'entr'acte. Atroce minute.<br />
Je revivais l'instant que, revenant d'une imprimerie proche de la gare de l'Est où se faisait le tirage du <em>Festin d'Esope</em>, la petite revue dont nous eûmes besoin pour être nous-mêmes, malgré l'accueil du <em>Mercure de France</em> et de <em>La Plume</em>, nous rencontrâmes René Dalize, sur le boulevard de Sébastopol, à l'angle de la rue de Turbigo. Un incendie lui donnait comme à nous l'occasion de faire le badaud. On ne devait guère se quitter. Guillaume Apollinaire a conté comment, d'enthousiasme, ayant été régalé, une nuit entière, de récits de voyage du marin, je composait pour René Dalize mon odelette du <em>Calumet</em> :<br /></p>
<blockquote><p>Que tu me plais, René Dalize,''<br />
De si bien aimer les Chinois,<br />
Sages pour qui la moindre noix<br />
Est une énorme friandise...<br /></p></blockquote>
<p>Naviguant pour quelques années encore, l'enseigne René Dupuy écrivait déjà. IL s'agit choisi ce pseudonyme de Dalize par allusion à des vents favorables. Ainsi signait-il ses articles du <em>Gaulois</em> et du <em>Soleil</em>, journal orléaniste d'avant l<em>'Action Française</em>, et dont le rédacteur était son père, le vieux Charles Dupuy, ancien leader de l'antique <em>Gazette de France</em> où il avait introduit le jeune Charles Maurras, converti par lui, Maurras amenait à son tour Jean Moréas. Démissionnaire, Dalize prit au <em>Soleil</em> une rubrique maritime et, surtout, commença l'oeuvre littéraire interrompue par la mort militaire.<br />
Il est hors de doute que René Dalize fut excité à écrire par "le plus ancien de ses camarades" au collège Saint-Charles de Monaco. Guillaume Apollinaire, dont tous les amis devinrent ceux de Dalize. Mais quels dons !<br />
L'oeuvre est diverse. Cela va de la <em>Littérature des Intoxiqués</em>, dont les <em>Soirées de Paris</em> publièrent des fragments, à cette <em>Ballade du pauvre maccabée</em> (sic) <em>mal enterré</em>, luxueusement éditée par François Bernard, caporal-fourrier dans la compagnie de Dalize, et qui fut trop bien enterrée sous trop de pompe, vraiment funèbre. Mais c'est tous les écrits de mon ami qu'il faudrait mettre au jour, les premiers que je dis et le reste, du <em>Club des Neurasthéniques</em>, curieuse épopée, à la fois confiante et narquoise, de la renaissance physique, composée dans l'enthousiasme pour les méthodes du commandant Hébert, un camarade de promotion, jusqu'à ces ébauches comiques : <em>La Concierge est intoxiquée</em> et, surtout : <em>Le Pensionnaire</em>. Un drame enfin, sur le sujet de l'omnium. René Dalize ne s'était jamais caché de fumer. Il ne se cachait de rien, doué pourtant d'une rare pudeur. Le drame ne vaut pas les comédies et Guillaume Apollinaire a eu raison d'écrire que Dalize aurait connu, en dépit de son voeu initial, la gloire d'un prodigieux auteur comique. Sa voie était là. Ce qu'il laisse en fait de théâtre farce, ce n'est ni du Courteline, ni du Labiche, c'est quelque chose de tout neuf et fondé sur une puissante déformation de l'observation directe. A sa façon, Dalize appartenait bien à cette école dite de la rue Ravignan. René Dalize bloquait le cubisme et notre cubiste; il avait tout de même profité de l'expérience.<br />
C'set Maurice Chevrier, autre disparu et que la guerre mit dix ans à tuer, qui a noté ce don qu'avait Dalize d'atteindre à ce qu'Henri Dagan définissait "le sublime comique" par "un sens rigoureux de l'impropriété des termes". Jusque dans la vie et ses propos courants. En conflit avec un contrôleur de théâtre, tel soir de générale, il appelait l'homme la boîte à sel : "ce boy". Un accident au métro. Ténèbres. Commencement de panique. Dalliez apaise tout en articulant, d'une voix retrouvant la nonchalance créole de ses ancêtres : "La panne, monologue". Puis se tait.<br />
Le défaut de Dalize était celui de Flaubert. Il recommençait toujours. Il se corrigeait sans cesse, pas toujours avec profit. Ainsi trimballa-t-il tous ses manuscrits à la guerre, fourrant dans le fond de sa cantine d'offre jusqu'aux feuilletons découpés du Club des Neurasthéniques, roman primitivement signé Franquevaux, et qu'il voulait refaire, pour le donner en librairie sous le nom de Dalize. La guerre le détournait de cet absurde projet. Elle ui dicta le Journal d'un commandant de compagnie. On en connaît un petit nombre de pages admirables, communiquées en permission, au cours d'un déjeuner chez Baty, le marchand de vins de Montparnasse qui rassembla tous les artistes d'alors. Il y eut lieu de craindre la perte irrémédiable des papiers de Dalize. Or, tout vient de parvenir aux mains, pieuses, d'un libraire distingué, M. Bérès, lequel permettra que des copies utiles soient prises.<br />
Marie Laurencin exposa aux Indépendants un portrait de Dalize, en amiral portugais du seizième siècle. Subtile interprétation de l'exquise gentilhommerie de notre ami perdu ! Perdu ? Je remercie Jean-Jacques de rendre sa chance à l'écrivain dont le nom est gravé en lettres d'or sur un mur du Panthéon, avec les noms de tous ceux dont la voix fut étouffée sous la boue sanglante des tranchées.
<br />
<strong>André Salmon</strong> "René Dalize", <em>Jean-Jacques, littéraire et parisien</em>, 1er janvier 1938, p. 1.<br />ù
<br />
<br />
<br />
Dalize précurseur de Jean Tardieu et de Queneau, qui l'eût cru ! Reste que son théâtre a disparu, malheureusement, comme le reste de ses manuscrits, malgré la mention du libraire Bérès, célébrité du métier qui nous permettra peut-être de remonter jusqu'aux documents oubliés, et que nous avons eu la chance d'assouvir l'un des voeux de Dalize : éditer en volume son feuilleton romanesque. Les lecteurs et alamblogonautes qui ont lu <em>Le Club des Neurasthéniques</em> se rendront compte que le projet n'était pas si déraisonnable, n'en déplaise à André Salmon...<br />
Les autres se rendront compte que Salmon dit une grosse bêtise en commençant leur exemplaire du fameux <em>Club des Neurasthéniques</em> !</p>
<p><br />
<br />
<br />
<br /><img src="http://www.alamblog.com/public/.DalizeCOUV_m.jpg" alt="DalizeCOUV.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="DalizeCOUV.jpg, avr. 2013" /><br />
<br />
<br />
<strong>René Dalize</strong> <em>Le Club des neurasthéniques</em>. Roman de 1912 jusqu'ici inédit en volume. - Talence, L'Arbre vengeur, 333 pages, 20 €</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2013/08/15/Ren%C3%A9-Dalize%2C-%C3%A9crivain%2C-dans-le-souvenir-d-Andr%C3%A9-Salmon-%281938%29#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/2213Une photographie de René Dalize ?urn:md5:b3834a94e693c32d5b7ab5ec2fd95ff22015-04-02T03:03:00+02:002015-04-02T06:58:12+02:00Le Préfet maritimeRené Dalize <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.Dalize_au_centre_m.jpg" alt="Dalize_au_centre.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Dalize_au_centre.jpg, mar. 2015" />
<br />
<br />
C'est en parcourant l'édition des poèmes de Jean Le Roy récemment donnée par les amis de Louis Le Guennec à Quimper, que l'on découvre ce cliché peut-être incertain.<br />
<br />
Entre l'oncle de Jean Le Roy et un inconnu, l'auteur du <em>Macchabée mal enterré</em> et du <em>Club des Neurasthéniques</em> : René Dalize lui-même, rayonnant,
Il est signalé comme "René Dupuy", sa véritable identité (photographie coll. Michelle Clemmer) mais le doute existe.
<br />
<br />
<strong>Jean Le Roy</strong> <em>De Quimper aux Tranchées</em>. Présenté par Jean-François Douguet et Alain Le Grand-Vélin. — Quimper, Les Amis de Louis Le Guennec, 216 pages, 20 €<br />
<br />
<br />
<img src="http://www.alamblog.com/public/DalizeVignette2.jpg" alt="DalizeVignette2.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="DalizeVignette2.jpg, déc. 2013" /> Dalize, jeune enseigne<br />
<br />
<br />
<br /><img src="http://www.alamblog.com/public/.DalizeCOUV_m.jpg" alt="DalizeCOUV.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="DalizeCOUV.jpg, avr. 2013" /><br />
<br />
<br />
<strong>René Dalize</strong> <em>Le Club des neurasthéniques</em>. Roman de 1912 jusqu'ici inédit en volume. - Talence, L'Arbre vengeur, 333 pages, 20 €</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2015/03/29/Une-photgraphie-de-Ren%C3%A9-Dalize#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/2679René Dalize critique d'arturn:md5:f1ccbccf4dc53c371d305104b4ab3a8b2014-04-30T06:06:00+02:002014-04-30T06:06:00+02:00Le Préfet maritimeAd Usum BibliofilousGuillaume ApollinaireJean-Louis ForainLe GrecoMaurice RaynalMax JacobPuvis de ChavannesRené Dalize <p><img src="http://www.alamblog.com/public/DalizeVignette2.jpg" alt="DalizeVignette2.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="DalizeVignette2.jpg, déc. 2013" /><br />
<br />
<br />
Parmi les ouvrages disparus à cause de la Grande Guerre, il est possible qu'il faille ajouter deux essais d'art de René Dalize. Le conditionnel s'impose car la tournure de la brève des "Autres", pseudonyme collectif du <em>Gil Blas</em>, peut laisser entendre, aussi, qu'il s'agit d'un simple clin d'oeil.<br />
<br />
<br />
9 avril 1913 (n°13197, p. 4), un articulet jouant du terme "Zones" en disait quelque chose dans sa rubrique "Les Arts" :<br /></p>
<blockquote><p>Zones<br />
Dans quelques semaines paraîtra le Puvis de Chavannes de M. Maurice Raynal. C'est, croyons-nous, la première fois qu'une monographie de genre (abondamment illustrée) aura été consacrée à un maître. Le grand Puvis est, en effet, traité comme un fort mauvais sujet.<br />
Ensuite paraîtra, peu après, un J.-L. Forain, de René Dalize, fort bien documenté et d'une heureuse pénétration de jugement. Ce sera alors, au tour d'un Honoré Daumier, de Max Jacob, poète, peintre et occultiste et qui n'écrit jamais rien de banal. Cet hommage à Daumier sera un nouveau témoignage de la verve lyrique du solitaire de la rue de la Barre.<br />
Enfin, on annonce la publication d'une nouvelle gazette artistique et littéraire : <em>Zones</em>, dirigée par M. Guillaume Apollinaire.<br />
Sous ce titre énigmatique, des poèmes passeront incessamment. <em>Zone</em>s est le terme qui sert à définir les nouvelles méthodes divisionnistes, celles de l'Orphisme, école qui se proclame héritière émancipée de l'école divisionniste de Signac. A l'apologie d'œuvres aussi radicalement nouvelles convient, convenons-en, un vocabulaire tout neuf.<br />
Ajoutons que le Zonisme a déjà trouvé son application pratique. Nous avons été conviés à admirer de charmants brise-bise brodés en zones.<br /></p></blockquote>
<p><br />
<br />
Ensuite...<br />
<br /></p>
<blockquote><p>De Greco à Forain. — Notre confrère et ami René Dalize va, à son tour, publier deux ouvrages consacrés à l'art. Nous aurons d'abord une étude sur l'œuvre du Greco, puis une autre sur celle de J.-L. Forain. René Dalize sera ainsi, tour à tour, subtil et profond.<br />
<br />
Les Autres.<br /></p></blockquote>
<p>Et finalement le <em>Gil Blas</em>, après avoir beloté le 20 juillet 1913 (n° 13299.), rebelote le 2 septembre 1913 (n° 13343)...<br /></p>
<blockquote><p>Tous les Arts. — Le Puvis de Chavannes de M. Maurice Raynal, précédemment annoncé, (collection Tous les Arts) paraîtra le 25 septembre.<br />
Cette publication sera suivie de celle du Daumier de M. Max Jacob. Viendront ensuite : Le Greco de M. René Dalize et un Van Gogh de M. Maurice Raynal.</p></blockquote>
<p><br />
<br />
<br />
<br />
<br /><img src="http://www.alamblog.com/public/.DalizeCOUV_m.jpg" alt="DalizeCOUV.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="DalizeCOUV.jpg, avr. 2013" /><br />
<br /><strong>René Dalize</strong> <em>Le Club des neurasthéniques</em>. Roman de 1912 inédit en volume. - Talence, L'Arbre vengeur, 333 pages, 20 €<br /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2013/08/09/Ren%C3%A9-Dalize-critique-d-art#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/2205René Dalize et les mystères du pilotin Baudelaireurn:md5:4cde877002b0b60d5cfda9ac8992a4e52014-01-29T06:24:00+01:002014-01-30T08:20:56+01:00Le Préfet maritimeLes Vrais Coupe-FaimAndré SalmonCharles BaudelaireCommerce du boeufMarine commercialePilotinRené Dalize <p><img src="http://www.alamblog.com/public/DalizeVignette2.jpg" alt="DalizeVignette2.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="DalizeVignette2.jpg, déc. 2013" />
<br />
<br />
<br />
Les Lettres<br />
<strong>LE PILOTIN BAUDELAIRE</strong><br />
On a longtemps et vainement discuté, le point de savoir si Baudelaire, embarqué par le général Aupick sur un voilier voguant vers les Indes, fit réellement le commerce des bœufs dont il eût approvisionné l'armée des Indes.<br />
Théophile Gautier l'affirme. Son Baudelaire marchand de bœufs lui plaisant, il l'accepte sans réserve. Maxime du Camp donne une interprétation embrouillée ; que contredit Pradon, autre biographe du poète.<br />
Enfin, Crépet, dans son introduction aux Œuvres posthumes de Baudelaire, s'égare tout à fait en des rêveries romantico-mythologiques. Il crée un Baudelaire inventant la fable du troc des bœufs pour s'être souvenu d'Apollon bouvier. Fumées !<br />
Or, un de nos confrères, ancien officier de marine, M. René Dalize, auteur d'une pénétrante étude sur la Littérature des Intoxiqués, feuilletant avec nous l'édition Crépet nous a spontanément donné la seule explication plausible. Il ne s'embarrasse pas de songes creux pour donner un sens aux propos du poète embarqué comme pilotin, ainsi qu'il était d'usage dans les familles encombrées d'un fils déclaré « bon à rien". La sévérité du général fut d'ailleurs inutile ; quant aux mauvais sujets d'aujourd'hui ils font tout de suite de la littérature, sans passer par la marine marchande !<br />
Mais laissons la parole à M. René Dalize dont, au surplus, certain grand oncle fit, en qualité de second pilotin, le même voyage que Baudelaire : « Certes, l'absence de Baudelaire ayant duré dix mois, dont neuf de navigation, aller et retour, - il n'a pas eu le temps de pourvoir les Tommies des Indes de bœufs français. Pourtant, Baudelaire n'a pas menti. Un marin de la flotte marchande dit couramment : « Je navigue au commerce". Si son navire transporte du phosphate, il dira, parlant au nom de l'armateur, du capitaine et de l'équipage tout entier : "Je fais le commerce des phosphates". Le vaisseau de Baudelaire devait avoir une cargaison de bœufs; donc, le pilotin était-il fondé à dire plus tard, parlant de son voyage : « Je faisais le commerce des bœufs".<br />
Que de temps perdu ! Il suffisait d'en appeler au bon sens d'un marin lettré et baudelairien. Nous tirons quelque vanité d'y avoir songé. — A. S.<br />
<br />
<br />
<br />
Trois mois plus tard, André Salmon revient à la charge (une pige est une pige)
<br />
<br />
Les Lettres<br />
<strong>LE PILOTIN BAUDELAIRE</strong><br />
Nous avons, naguère, donné une explication, laquelle n'a pas été contestée, de ce propos de Baudelaire qui fit couler tant d'encre. Le poète des Fleurs du Mal se flattait d'avoir, aux Indes, fait le commerce de
bœufs. Or, il n'en put avoir matériellement le temps, car son périple fut bref. M. René Dalize, notre confrère, ancien officier de marine, nous enseigna que les marins disent : « Je fais le commerce du blé ou des bœufs", simplement pour indiquer la nature de la cargaison du navire sur lequel ils
sont embarqués.<br />
Aucun document découvert ne vient infirmer cette explication. Mais nous avions pensé que Baudelaire voyagea sur un seul bâtiment. Ceci n'est pas exact. M. René Dalize nous livre aujourd'hui toute la vérité,
recueillie de la bouche d'un parent du second pilotin, qui fut le compagnon du poète. Tous deux souffraient à bord, comme l'a écrit Mme Aupick, de la grossièreté, sinon de la brutalité des matelots. <br />Mais Baudelaire, plus timide, s'en remettait à son camarade du soin de se soumettre ou de fuir.
Ce pilotin, à peine plus âgé, eut l'audace de quitter, avec son ami Charles, le bâtiment qui, ainsi que certains l'affirment, ne transportait pas la moindre bête à cornes.<br />
Les deux amis rompirent leur engagement à l'île Maurice, et c'est là seulement qu'ils s'embarquèrent à nouveau pour les Indes, sur un voilier chargé des bœufs qui intriguèrent si fort Maxime du Camp et le peu perspicace Crépet.<br />
Il existe un Stendhal Club; le Baudelaire Club n'aurait-il pas de belles énigmes à proposer à ses membres? La virginité de Baudelaire, par exemple. Qui veut présider le Baudelaire Club ?<br />
A. S. <br /></p>
<p><em>Gil blas</em>, 15 octobre 1913 (n° 18386, p. 4) et 5 janvier 1914 (n° 18468, p. 4)</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2013/08/09/Ren-Dalize-et-le-commerce-du-pilotin-Baudelaire#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/2207Une protestation (10 septembre 1911)urn:md5:8d7809bbd05005d2e3e1ff691b9b38622013-12-30T06:19:00+01:002013-12-30T11:32:29+01:00Le Préfet maritimeLes Vrais Coupe-FaimGuillaume ApollinaireRené Dalize <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.protestatApoll_m.jpg" alt="protestatApoll.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="protestatApoll.jpg, déc. 2013" />
<br />
<br />
<br />
Où l'on retrouve l'ami Dalize, et quelques autres, plus inattendus ou non, tels Pierre-Paul Plan, <br />
<br />
Pour plus d'information, on se réfère à la biographie de Laurence Campa (Gallimard, 2013), qui a repris le flambeau de Michel Decaudin.<br />
<br />
<br />
<strong>Le Gil Blas</strong>, dimanche 10 septembre 1911, page 1.<br /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2013/08/09/Une-protestation-%28Ren%C3%A9-Dalize-signataire%29#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/2206Des idées de cadeau ?urn:md5:ce7daab947ecf2f9a0dc0c0b9b0d7f672013-12-10T05:13:00+00:002013-12-10T05:13:00+00:00Le Préfet maritimeDernières nouvelles du Préfet MaritimeAndré de RichaudAurèle PatorniJean ArboussetLéon DeubelRené DalizeS. C. S. Bernard de BallainvilliersVladimir Korolenko <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.DalizeCOUV_m.jpg" alt="DalizeCOUV.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="DalizeCOUV.jpg, avr. 2013" /><br />
<br />
<br /></p>
<blockquote><p>Le lecteur voudra bien se persuader que tous les jours il s'élève un vent frais qui porte aux îles Fortunées les feuilles périodiques et les ouvrages de quelque intérêt. Ainsi, les hommes célèbres y sont connus avant d'en faire le voyage ; et les bienheureux les attendent avec autant d'empressement que les héros et les savans en ont peu à les aller joindre. (1)</p></blockquote>
<p><br />
<br />
C'est un peu ainsi que le Préfet maritime appréhende la mer de papier et contribue nuitamment à grossir telle vague. Depuis son île lointaine, il a turbiné ces derniers mois assez de pages imprimées pour se sentir l'envie de vous faire partager ses plaisirs. Nulle obligation d'achat, c'est ça qu'est chouette. Que non. Juste une rapide information qui peut-être formera incitation... au moment où il faut mettre des objets dans du papier cadeau...<br />
<br />
<br />
Vous pouvez donc lire désormais<br /></p>
<p><br /><strong>René Dalize</strong> <em>Le Club des neurasthéniques</em>. Roman de 1912 inédit en volume. - Talence, L'Arbre vengeur, 333 pages, 20 €<br /></p>
<p><img src="http://www.alamblog.com/public/Arboussetweb027.jpg" alt="Arboussetweb027.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Arboussetweb027.jpg, nov. 2013" /><br /><strong>Jean Arbousset</strong> <em> Le Livre de Quinze grammes, caporal</em>. - Bussy-le-Repos, Obsidiane, pages, 12 €<br /></p>
<p><img src="http://www.alamblog.com/public/.ldblr_m.jpg" alt="ldblr.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="ldblr.jpg, nov. 2013" /><br /><strong>Léon Deubel</strong> <em>Une arche de Clarté</em>. Anthologie suivie d'une bibliographie. - Paris, Archives Karéline, 140 pages, 10 €<br /></p>
<p><img src="http://www.alamblog.com/public/Richaud_Concierge.jpg" alt="Richaud_Concierge.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Richaud_Concierge.jpg, mar. 2012" /><br /><strong>André de Richaud</strong> <em>Échec à la concierge</em>. - Talence, L'Arbre vengeur, 160 pages, 13 €<br /></p>
<p><br /><img src="http://www.alamblog.com/public/.KorolenkoGelee_m.jpg" alt="KorolenkoGelee.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="KorolenkoGelee.jpg, oct. 2012" /><br /><strong>Vladimir Korolenko</strong> <em>La Gelée.</em> - Vichy, La Brèche, 6,90 €<br /></p>
<p><img src="http://www.alamblog.com/public/big-trimardII.jpg" alt="big-trimardII.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="big-trimardII.jpg, sept. 2012" /><br /><strong>Marc Stéphane</strong> <em>Ceux du trimard</em>. - 160 pages, 13 €<br /></p>
<p><br />
et prochainement, une douceur d'Aurèle Patorni ! (parution prévue : janvier 2014)
<br />
<br />
(1) S. C. S. Bernard de Ballainvilliers, <em>Montaigne aux Champs-Élysées, dialogues en vers</em>... - P., Delaunay, 1823).</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2006/11/03/185-les-travaux-du-prefet-maritime#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/377Le nouveau grand jeu de l'Alamblogurn:md5:5d4f2b7bdcaabf4f97c358f0d86b1de82013-09-05T05:56:00+02:002013-09-06T08:51:46+02:00Le Préfet maritimeAd Usum BibliofilousCéline MinardRené Dalize <p><img src="http://www.alamblog.com/public/fEfMinard.jpg" alt="fEfMinard.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="fEfMinard.jpg, août 2013" /><br />
<br />
<br />
Les lecteurs les plus finauds se seront aperçus que notre billet du 21 août dernier ne faisait aucune mention d'une très curieuse figure traversant ostensiblement le nouveau roman de <strong>Céline Minard</strong>, <em>Faillir être flingué</em>.
<br />
La question du nouveau grand jeu de l'Alamblog est donc celle-ci :
<br /></p>
<blockquote><p>Quelle figure de peintre ou de dessinateur est évoquée à travers le roman ?</p></blockquote>
<p><br />
<br />
<br />
la première bonne réponse vaudra à celui qui la proférera un lot superbe dont la collection L'Alambic est le réceptacle : <em>Le Club des Neurasthéniques</em>, de <strong>René Dalize</strong>..
<br />
<br />
<strong>Céline Minard</strong> <em>Faillir être flingué</em>. - Paris, Rivages, 21 août 2013, 336 p., 20 <br />
<br />
<br /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2013/09/05/Le-nouveau-grand-jeu-de-l-Alamblog#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/2235Thierry Sandre évoque Jean Arbousset et René Dalizeurn:md5:8212f298e9fe15c834563369b13d61ab2013-08-09T00:50:00+02:002013-08-22T08:58:25+02:00Le Préfet maritimeLes Lacunes de l’AlamblogJean ArboussetRené DalizeThierry Sandre <p><br />
<img src="http://www.alamblog.com/public/SandreT1.jpg" alt="SandreT1.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="SandreT1.jpg, août 2013" />
<br />
<br />
<br />
Le <em>Journal des Débats politiques et littéraires</em> du 13 avril 1936 (n° 103) nous l'apprend : Thierry Sandre consacra une conférence aux Poètes morts à la guerre.
<br />
Outre qu'il y a évoqué notre cher René Dalize, l'auteur du Club des Neurasthéniques, ce qui n'a échappé à personne, il s'est penché sur le cas du jeune Jean Arbousset dont un volume d’œuvres va paraître en novembre prochain chez Obsidiane.<br />Ces dernières seront contre toute attente plus que complètes car des inédits y ont été rangés, et notamment deux lettres très touchantes à sa marraine de guerre.
<br />
A suivre cet automne<br />
<br />
<br />
<strong>Jean Arbousset</strong> <em>Le Livre de Quinze grammes, caporal. Edition augmentée</em> et présentée par le Préfet maritime. - Obsidiane, Les Placets invectifs, 11 novembre 2013, 72 p., 12 €<br />
<br />
<br />
<br /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2013/08/09/Thierry-Sandre-%C3%A9voque-Jean-Arbousset-et-Ren%C3%A9-Dalize#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/2208Le Club des neurasthéniques, de René Dalize (e. o., 2013)urn:md5:fe1dbdbbf34b15bb4a9dc7b477f1e0562013-07-10T09:41:00+02:002013-07-10T09:41:00+02:00Le Préfet maritimeLes Vrais Coupe-FaimRené Dalize <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.DalizeCOUV_m.jpg" alt="DalizeCOUV.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="DalizeCOUV.jpg, avr. 2013" /><br />
<br />
<br />
<em><strong>Le Club des neurasthéniques</strong></em> est le roman de l'été !</p>
<p>On y trouve de l'eau salée, des terres lointaines, une île à volcan (qui fait des ravages), des hommes neurasthéniques (et drôles), des femmes neurasthéniques (et drôles), de l'opium, des malfaisants, un lord et son équipage, des cocktails exubérants, un naufrage, une révolution olé-olé, un professeur de doute, etc.<br />
<br />
Tout un monde de fiction !<br />
<br />
Publié dans <em>Paris-Midi</em> entre août et octobre 1912, le roman de René Dalize, vieux copain d'Apollinaire (ils ont écrits quatre romans lestes à quatre mains) n'avait jamais vu le jour en librairie... malgré l'enthousiasme qu'il avait soulevé avant-guerre lors de sa publication en feuilleton.
<br />
Désormais, ce grand roman d'aventures français d'avant-guerre dispose d'une édition en volume - et en grand format, choix remarquable de l'Arbre vengeur qui sait ce qu'est un vrai roman.
<br />
<br />
<strong>René Dalize</strong><em> Le Club des neurasthéniques</em>. Édition établie et présentée par le Préfet maritime. - Talence, l'Arbre vengeur, 23 mai 2013, 303 pages, grand format (21/14 cm), 20 €</p>
<p><strong>René Dalize</strong>. <em>Le Club des Neurasthéniques</em>, roman inédit. Préface du Préfet maritime. — Talence, L'Arbre vengeur, "L'Alambic". 2013, 303 pages, grand format (21/14 cm), 20 €<br />
<br />
Et aussi <em>Ballade du pauvre macchabé mal enterré</em>, suivi de deux souvenirs de Guillaume Apollinaire et André Salmon, présenté par Laurence Campa - Paris, Abstème et Bobance, 2009, 16/13 cm, 19 pages, 6 €</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2013/06/10/Le-Club-des-neurasth%C3%A9niques%2C-de-Ren%C3%A9-Dalize-%28e.-o.%2C-2013%29#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/2174Faites vos Dalize ! (Bernard Quiriny salue Le Club des Neurasthéniques)urn:md5:f5c5f90e40c7ece96bc01e1701f4c94e2013-06-26T20:26:00+02:002013-07-01T14:43:08+02:00Le Préfet maritimeDernier reçu Premier serviBernard QuirinyRené Dalize <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.DalizeCOUV_m.jpg" alt="DalizeCOUV.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="DalizeCOUV.jpg, avr. 2013" /><br />
<br />
<br />
<br /></p>
<blockquote><p><strong>Faites vos Dalize !</strong><br />
<br />
« Il avait couru toutes les mers, charmant, plein d’illusions gracieuses, il se croyait revenu de tout. La vie fut pour lui un cinéma ».<br />
Ainsi parlait Apollinaire de René Dalize (1879-1917), officier de marine fauché par la Guerre qui n’aura pas laissé beaucoup de traces dans les anthologies littéraires, malgré son amitié avec l’auteur d’Alcools et les trois petits livres qu’ils écrivirent ensemble en 1914.<br />
Tout ce qu’il faut savoir sur cet aventurier créole est expliqué dans sa postface par Eric Dussert, notamment qu’il s’appelait en réalité Dupuy, qu’il a navigué sur toutes les mers et que, fumeur invétéré, il a contribué à l’introduction de l’opium à Montmartre, au début du siècle. Ses écrits ? Une poignée de reportages, des poèmes composés au front et cet unique roman paru en 1912 dans le quotidien Paris-Midi, où il restera enfermé un siècle puisque personne à l’époque n’a eu l’idée de le reprendre en volume.<br />
Qu’on se rassure : malgré les années, sa verve et son charme sont intacts, avec une légèreté et un sens du rocambolesque qui rappellent certains récits anglais de Chesterton, ou le délicieux «Bureau des assassinats» de Jack London. Mais surtout, «Le Club des neurasthéniques» se range parmi les romans d’aventures et d’exotisme de Francis Carco, Pierre Benoît ou Henri de Monfreid, avec une nuance comique qui lui confère une place à part.<br />
<br />
L’intrigue se déroule au printemps 1915, dans une Europe est en proie à la peste. Paris est en état de siège. Au Bar de la Limace, une étrange société s’interroge sur l’attitude à adopter face au fléau : c’est le « Club des neurasthéniques », un petit groupe de snobs qui se proclame battu d’avance par la civilisation moderne, inapte à suivre son rythme effréné. Or, au moment où les Neurasthéniques se prononcent pour le suicide collectif, leur secrétaire Claude-Alain Mercœur reçoit de son oncle une mission capitale : aller chercher aux Antilles sa fille naturelle et la ramener saine et sauve à Paris…<br />
Une folle équipée commence pour les membres du Club, émaillée d’incidents divers (dont un duel, un naufrage et une éruption volcanique), de palabres et de moyens de transports divers, dans une ambiance fantaisiste qui donne raison au placard publicitaire conçu à l’époque par Paris-Midi : «Une aventure inédite et d’un genre tout à fait nouveau, sous la forme d’un récit attrayant et pittoresque » !<br />
<br />
La fin du livre, d’un optimisme quasi militant (les Neurasthéniques reprennent goût à la vie, et tombent tous amoureux les uns des autres), tranche avec le destin tragique de René Dalize, tué lors d’un assaut au Chemin-des-Dames en mai 1917. Apollinaire lui dédiera ses Calligrammes, et ce salut fut jusqu’ici la seule raison pour un lecteur moderne de connaître son nom. On se réjouit qu’il en existe à présent une autre, et qu’il soit possible de suivre dans leurs péripéties à travers le globe ses héros excentriques. Pour eux, à la différence de leur auteur, tout est bien qui finit bien.<br /></p></blockquote>
<p><br /></p>
<blockquote><p>Bernard Quiriny<br /></p></blockquote>
<p><br />
<br />
<em>L'Opinion</em>, 26 juin 2013.<br />
<br />
<br />
<strong>René Dalize</strong><em> Le Club des neurasthéniques</em>. Édition établie et présentée par le Préfet maritime. - Talence, l'Arbre vengeur, 23 mai 2013, 303 pages, grand format (21/14 cm), 20 €</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2013/06/26/Bernard-Quiriny-saluedalize#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/2182Résultat du grand jeu de l'Alamblog : Farandoulurn:md5:0ec305d4bca126262c3055908e2af76d2013-06-25T08:03:00+02:002013-06-26T19:27:43+02:00Le Préfet maritimeDernières nouvelles du Préfet MaritimeAlbert RobidaRené Dalize <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.Farandoul_m.jpg" alt="Farandoul.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Farandoul.jpg, juin 2013" /><br />
<br />
<br />
Et oui, il s'agissait de reconnaître <strong>Saturnin Farandoul</strong> tel qu'il apparaît dans les <em>Voyages très extraordinaires de Saturnin Farandoul</em> d'Albert Robida, comme le prouverait, si nécessaire, cette page de titre qui ne cachera pas longtemps aux yeux experts l'<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1019478/f1.image">image</a> de la page originale.
<br />
Le lot va bien évidemment a celui qui le premier identifia le personnage, le dit "Perrache" qui donc n'a plus qu'à se reconnaître lui-même pour nous transmettre son adresse postale !.<br />
Il remporte <em><strong>Le Club des neurasthéniques</strong></em>, véritable roman de l'été, emballant, emballé, réjouissant, jovial.
<br />
<br />
<img src="http://www.alamblog.com/public/.DalizeCOUV_m.jpg" alt="DalizeCOUV.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="DalizeCOUV.jpg, avr. 2013" /><br />
<br />
<br />
<br />
<strong>René Dalize</strong><em> Le Club des neurasthéniques</em>. Édition établie et présentée par le Préfet maritime. - Talence, l'Arbre vengeur, 23 mai 2013, 303 pages, grand format (21/14 cm), 20 €</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2013/06/03/Farandoul#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/2171Le Grand Jeu de l'Alamblog se poursuit jusqu'au 25 juin...urn:md5:1bc6122c73b988ea43b15fd85914693e2013-06-17T00:05:00+02:002013-06-17T00:05:00+02:00Le Préfet maritimeDernières nouvelles du Préfet MaritimeRené Dalize <p><img src="http://www.alamblog.com/public/whoqui3.jpg" alt="whoqui3.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="whoqui3.jpg, juin 2013" /><br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<strong>Toujours en jeu : le roman de l'été 2013 l</strong></p>
<p>Le magnifique roman à transporter sur toutes les plages et à dévorer pour se rafraîchir et se purger enfin des derniers livres primés, soyez la première ou le premier à répondre juste et bien à la question suivante :<br />
<br /></p>
<p><strong>Quel est donc ce personnage ?</strong><br />
<br /></p>
<p>Résultat le 25 juin à 0 h sur l'Alamblog !<br />
<br />
Le lot : un exemplaire du grand livre de <strong>René Dalize</strong>, loué dès 1912 par Apollinaire, Salmon et les autres mais jamais publié en volume : <em>Le Club des neurasthéniques</em> (L'Arbre vengeur, 2013)... <strong>Une nouveauté tonitruante de la collection "L'Alambic"</strong> !<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2013/06/17/Le-Grand-Jeu-de-l-Alamblog-se-poursuit-jusqu-au-25-juin...#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/2176Portrait de Jean Le Roy (1894-1918)urn:md5:b220a3dcd5e1019e647cf680859d24482013-05-27T00:48:00+02:002013-05-30T05:50:53+02:00Le Préfet maritimeAd Usum Bibliofilous1914-1918IWWJean ArboussetJean Le RoyLéon GrocLéon RiotorRené DalizeÉdouard Guerbe <p><img src="http://www.alamblog.com/public/Jean_Le_Roy.jpg" alt="Jean_Le_Roy.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Jean_Le_Roy.jpg, mai 2013" /><br />
<br />
<br />
<br />
Tandis que certains éditeurs préparent activement paquetage et munitions destinés à enrichir la commémoration de la Première Guerre mondiale, il nous vient aux oreilles que les hostilités (commerciales) ont déjà commencé : en attendant la biographie de <strong>Guillaume Apollinaire</strong> par Laurence Campa, et depuis la parution de l'album Cendrars de la Pléiade, tout en poursuivant la promotion du <em>Club des neurasthéniques</em> de <strong>René Dalize</strong>, fameux roman dont vous savez déjà beaucoup de choses, voici que s'annoncent deux romans de <strong>Léon Groc</strong> (Moutons électriques), les œuvres plus que complètes du poète <strong>Jean Arbousset</strong>, dit "Quinze grammes", etc. sans compter les rééditions diverses des paroiles de poilus, des classiques de Dorgèles, Gabriel Chevalier (<em>La Peur</em>) et autres gros morceaux.<br />
Parions que ce sera profus, macabre et roboratif.<br />
<br />
En attendant les escarmouches entre piles de livres sur les tables de libraires, l'Alamblog vous offre bien gracieusement ce rare portrait de <strong>Jean Le Roy</strong>, ami et disciple de Jean Cocteau, qu'il rencontra en 1917, ce dernier recueillant à sa place après sa disparition au front un certain Raymond Radiguet. Avec Arbousset et Apollinaire, Jean Le Roy fait partie des rares très bons poètes français de la guerre. Ajouterait-on <strong>Édouard Guerber</strong>, poète dont on dira forcément quelque chose plus tard, que l'on n'incluera pas <strong>Léon Riotor</strong>, très certainement moins... percutant et bien lassant de nationalisme banal, si l'on peut dire. Mais tout cela reste "à suivre".
Quant à Jean Le Roy, ses publications originales sont rares, très rares, à l'instar du <em>Livre de Quinze Grammes</em> d'Arbousset (bientôt au catalogue de la maison Obsidiane) : les plus chanceux des bibliophiles découvriront <em>Le Prisonnier des mondes</em> (La Société d'édition, 1911) et s'en trouveront rassasiés.</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2013/05/20/Portrait-de-Jean-Le-Roy#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/2165Révolution pittoresque, par René Dalize (1909)urn:md5:95ac19afe96a8a0c2849fe3a858de0bc2013-05-24T03:24:00+02:002013-05-25T11:21:30+02:00Le Préfet maritimeDernières nouvelles du Préfet MaritimeHaïtiLe Club des neurasthéniquesRené DalizeRévolution <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.revh_m.jpg" alt="revh.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="revh.jpg, mai 2013" />
<br />
<br />
<br />
En guise d'illustration d'un chapitre du <em>Club des neurasthénatiques</em> (désormais disponible dans toutes les librairies qui se respectent), ce "reportage" du fameux marin et ami d'Apollinaire qui prendra place, trois ans plus tard, dans le feuilleton susdit...</p>
<p>Où, peu à peu, l'exégèse dalizienne progresse...
<br />
<br />
<br />
<br />
« <strong>Révolution pittoresque</strong> »<br />
<br />
<br />
« Il y eut récemment une révolution à Haïti. Ne nous frappons pas. Les révolutions sont à l’état endémique à Haïti. Elles sont de moins en moins sanglantes. Çà et là seulement quelques énergumènes s’amusent encore à fusiller. Ce sont des sots.<br />
Car la foule haïtienne ne prend pas ordinairement au tragique ces révolutions. On s’y habitue ; Port-au-Prince, la capitale, est, même, en temps de révolution normale, une ville assez gaie. La nuit, grâce au déploiement des forces militaires, elle devient fort animée et bruyante. L’ancien président Sam, qui vivait heureux au milieu d’un harem de jeunes Haïtiennes d’un âge tendre, ne pouvait dormir si plusieurs centaines de sentinelles ne passaient la nuit autour de son palais répétant sans trêve le cri d’alarme : « Halte ! qui vive ! Halte ! qui vive ! » Les voix d’interrompaient-elles ou baissaient-elles un seul instant, Sam se réveillait en sursaut, la sueur au front. Sans doute ses ennemis, maîtres du palais, venaient-ils le quérir pour le poteau d’exécution ! Lorsque reprenait le bruyant concert, il se rendormait tranquille.<br />
« Mille patrouille, en temps de révolution, sillonnent les rues. L’étranger rentrant paisiblement chez lui entend soudain surgir des ténèbres proches des voix retentissantes et farouches (le Haïtien se voit peu dans la nuit) « Halte ! qui vive ! — Zut ! répond-il généralement, fichez-moi la paix ! — Alors le chef de patrouille ayant reconnu un étranger, s’approche : « Ba moué (donne-moi des sous !) » Et l’on est quitte.<br />
« La plaisanterie n’est pourtant pas infaillible. Une nuit, lors de la révolutoin fomentée par Nord Alexis contre Sam, un Français de mauvaise humeur répondit à la patrouille par le mot autrefois illustrée sur un champ de bataille. A son grand étonnement, il fut appréhendé et conduit au violon. Là, on lui expliqua qu’il avait grandement manqué de respect à l’armée haïtienne. Le malheureux ne s’en tira qu’après avoir offert à l’état-major la valeur d’une gourde (une gourde = cinq francs) de liquides variés. Il était tombé sur une ronde de généraux conduite par le ministre de la guerre !<br />
« Les Européens habitant Port-au-Pinrce n’aiment cependant pas fréquenter la rue les nuits de révolution. Une balle s’égare parfois. Réunis au « Club des Becs-Salés », louable institution, ils se consolent des horreurs de la guerre en dégustant des cocktails.<br />
« L’armée haïtienne se compose principalement d’officiers supérieurs. C’est au reste une mode américaine. Il est presque aussi facile d’être général en Haïti que colonel à Chicago. Les quelques officiers qui ont fait des études en Europe et pourraient rendre d’utiles services à l’armée sont confinés par la jalousie des grands chefs dans les grades subalternes.<br />
« Sur le quai branlant de Port-au-Prince, les généraux ont coutume de se tenir par groupes en temps de paix. Vêtus d’uniformes disparates, multicolores et loqueteux, coiffés à la mode des gardiens de square, les pieds nus pendant dans le ruisseau noirâtre, ils discourent et se chamaillent à perte de vue, un jeu de cartes crasseux à la main. Ils ne dédaignent pas non plus de donner la main au déchargement des navires de commerce, ni de transporter les valises des passagers.<br />
« Mais un bon général ne doit pas seulement s’initier aux combinaisons stratégiques de la manille aux enchères, il doit aussi connaître le maniement d’armes. Plusieurs fois par semaine, suivant les instructions ministérielles, il y a dans la grande cour de la caserne exercice pour les généraux : « Portez armes ! » « Présentez armes ! Tambours, roulez ! » L’instructeur était voici quelques années un ancien sous-officier de l’armée française auquel le gouvernement avait conféré le titre de capitaine honoraire.<br />
« L’élément civil à Port-au-Prince se distingue de l’élément militaire par la couleur noire, non de sa peau, mais de son costume. A la vérité, le snobisme haïtien se contente de deux modes. Tel vêtu d’une ample et longue redingote et coiffé d’un impeccable huit-reflets se promène dans la rue au bras de son frère, habillé d’un simple mouchoir de poche maintenu par un bout de ficelle.<br />
« La république d’Haïti est essentiellement démocratique. Tous les hommes sont égaux devant le pagne. Quant à la noblesse créée par Faustin Soulouque (1) au milieu du siècle dernier, elle a complètement disparu.<br />
« Tout Haïtien est orateur. Il excelle surtout dans l’oraison funèbre. Le Journal Le Soir, de Port-au-Prince, en redisait une dernièrement :
« “Mesdames, Messieurs. Il vient de s’éteindre lentement dans sa cinquante-sixième année, une de nos plus belles figures. <br />
« “Il ne connaissait pas cette crainte puérile au dernier supplice si universellement redoutée qui fait de l’individu un être veule. Il pratiqua la grande doctrine de ne rien dire des hommes et des choses ou d’en dire si peu qu’on ne pouvait rien entendre.<br />
« “Son mandat achevé, il rentra paisiblement dans la vie privée où il planait au-dessus de toutes les basses coteries. Il n’avais plus de doute sur la méchanceté des hommes ; cependant il ne pouvait s’empêcher de les aimer, même ceux-là qui sont méprisables et qui ressemblent au léopard de la fable avec lequel on ne joue pas à la main-chaude.”<br />
« La session parlementaire, cette année, fut ainsi ouverte : “Messieurs, dit le président de la Chambre, j’ai une importante communication à vous faire. La proportion des naissances légitime en Haïti qui n’avait jamais dépassé dix pour cent a atteint cette année d’après la statistique douze pour cent. Nous devons nous féliciter de ce merveilleux résultat. Honneur à notre vaillante population ! Honneur à sa vertu ! Honneur à ses législateurs et vive Toussaint-Louverture ! Je propose de lever la séance en signe d’allégresse. »<br />
« Quand le canon tonne en ce doux pays, ne nous frappons donc pas plus que de raison.<br /></p>
<p>« René Dalize. »<br />
<br />
<br />
<br />
(1) Faustin Ier (1782-1867), fut président puis empereur d'Haïti où il régna en despote de 1847 à 1859. Il est renversé par Fabre Geffrard (Note du Préfet maritime).
<br />
<br />
<br />
<strong>Fantasio</strong>, 1909, p. 418.<br />
<br />
<br />
<img src="http://www.alamblog.com/public/DalizeOeuvrePeint.jpg" alt="DalizeOeuvrePeint.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="DalizeOeuvrePeint.jpg, mar. 2013" /><br />
Illustration : huile sur toile (que l'on aurait pu croire de Derain, par exemple) de René Dalize, "À Mon Amie, Bela Hein" (Vente Fraysse, Paris, 30 novembre 2009). Bela Hein, mort en 1931, était un collectionneur d'art nègre arrivé à Paris en 1910.<br />
<br />
<br />
<br />
<strong>René Dalize</strong>. <em>Le Club des Neurasthéniques</em>, roman inédit. Préface du Préfet maritime. — Talence, L'Arbre vengeur, "L'Alambic". 2013, 303 pages, grand format (21/14 cm), 20 €<br />
<br />
Et aussi <em>Ballade du pauvre macchabé mal enterré</em>, suivi de deux souvenirs de Guillaume Apollinaire et André Salmon, présenté par Laurence Campa - Paris, Abstème et Bobance, 2009, 16/13 cm, 19 pages, 6 €</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2013/05/15/R%C3%A9volution-pittoresque-%28Ren%C3%A9-Dalize%29#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/2099Tout un monde de fiction !urn:md5:dea945e3eb15a7ae4f0c651bed28b5082013-05-23T00:05:00+02:002013-05-23T09:36:52+02:00Le Préfet maritimeDernières nouvelles du Préfet MaritimeGuillaume ApollinaireRené Dalize <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.DalizeCOUV_m.jpg" alt="DalizeCOUV.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="DalizeCOUV.jpg, avr. 2013" /><br />
<br />
<br />
<em><strong>Le Club des neurasthéniques</strong></em> paraît aujourd'hui et c'est le roman de l'été !</p>
<p>On y trouve de l'eau salée, des terres lointaines, une île à volcan (qui fait des ravages), des hommes neurasthéniques (et drôles), des femmes neurasthéniques (et drôles), de l'opium, des malfaisants, un lord et son équipage, des cocktails exubérants, un naufrage, une révolution olé-olé, un professeur de doute, etc.<br />
<br />
Tout un monde de fiction !<br />
<br />
Publié dans <em>Paris-Midi</em> entre août et octobre 1912, le roman de René Dalize, vieux copain d'Apollinaire (ils ont écrits quatre romans lestes à quatre mains) n'avait jamais vu le jour en librairie... malgré l'enthousiasme qu'il avait soulevé avant-guerre lors de sa publication en feuilleton.
<br />
Désormais, ce grand roman d'aventures français d'avant-guerre dispose d'une édition en volume - et en grand format, choix remarquable de l'Arbre vengeur qui sait ce qu'est un vrai roman. Pour fêter ça, l'Alamblog donnera demain une rare chronique de René Dalize... qui n'est pas sans rapport avec <strong><em>Le Club des neurasthéniques</em></strong><br />
<br />
Nous reviendrons plus tard sur la figure de Dalize, poilu si mal enterré, dans un format king size enfin édité.<br />
<br />
<br />
<strong>René Dalize</strong><em> Le Club des neurasthéniques</em>. Édition établie et présentée par le Préfet maritime. - Talence, l'Arbre vengeur, 23 mai 2013, 303 pages, grand format (21/14 cm), 20 €</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2013/05/14/Tout-un-monde-d#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/2154Le Club des Neurasthéniques (1912) : découverte d'un roman de René Dalize inédit en volumeurn:md5:a7231f6455614e503deb3826651ac4502013-05-04T04:14:00+02:002013-05-04T14:05:33+02:00Le Préfet maritimeDernières nouvelles du Préfet MaritimeAndré BillyAndré SalmonGuillaume ApollinaireJean de TinanMax JacobRené Dalize <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.DalizeCOUV_m.jpg" alt="DalizeCOUV.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="DalizeCOUV.jpg, avr. 2013" /><br />
<br />
<br />
René Dalize, marin de la Royale, imagina-t-il un seul instant être l'auteur du roman de l'été 2013 ?<br />
<br />
Ce fut, il faut dire une grande excavation, et Il aura fallu attendre un siècle pour découvrir le "fameux" roman de <strong>René Dalize</strong>, <strong><em>Le Club des Neurasthéniques</em></strong>, dont on nous rabâche qu'il a beaucoup plu lors de sa publication en feuilleton... en 1912.<br /></p>
<p>Depuis, plus rien... Il restait enseveli dans sa pile de journaux, au risque de disparaître tout à fait.
<br /></p>
<p>En attendant la première édition en volume de ce "grand roman d'aventures", vous trouverez ici même, et dès bien vite, une chronique inédite de l'ami de Guillaume Apollinaire, de Max Jacob, de Jean de Tinan, d'André Billy et du tout culturel montmartrois des grandes années : René Dalize.</p>
<p><img src="http://www.alamblog.com/public/DalizeBHVPApollinaireAde_ma.jpg" alt="DalizeBHVPApollinaireAde_ma.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="DalizeBHVPApollinaireAde_ma.jpg, mar. 2013" /><br /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2013/05/14/Une-grande-d%C3%A9couverte-%3A-un-roman-in%C3%A9dit-de-Ren%C3%A9-Dalize#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/2100Une prochaine surprise du Préfet maritime...urn:md5:7bc7dbed8eb8aac8ed5fc29f6a2b14fb2013-05-01T04:36:00+02:002013-05-01T17:17:46+02:00Le Préfet maritimeDernières nouvelles du Préfet MaritimeGuillaume ApollinaireRené Dalize <p><img src="http://www.alamblog.com/public/Dalize_signature.jpg" alt="Dalize_signature.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Dalize_signature.jpg, mar. 2013" /><br />
<br />
<br />
<br />
En ce jour de fête du farniente, il n'aura pas échappé aux lecteurs d<em>'Une forêt caché</em> qu'entre ses pages 285 et 287, il est question de <strong>René Dalize</strong>...<br />
<br />
Figure-vous que ce personnage passionnant a manifesté certains talents que les sectateurs d'Apollinaire ont loué à juste titre... sans aller toutefois jusqu'à éditer ses écrits.<br /></p>
<p>C'est ballot, songez-vous. Et c'est bien ce que s'est dit in petto le Préfet maritime, qui décida de retrousser ses manches pour retrouver le fameux "Club des Neurasthéniques" qui dormait dans la presse des années 1910...<br /></p>
<p>A grands coups de pics, l'excavateur excava, copia, recopia et, finalement, à bout de souffle, parvint à plat ventre jusqu'aux bureaux de la maison L'Arbre vengeur. Celle-ci se fit un plaisir de programmer l'édition de l'un des grands romans d'aventure français de la première moitié du siècle dernier dans la collection "L'Alambic", toute désignée pour recueillir ce bijou de la littérature souple et élégante du siècle dernier — bijou qui manque naturellement, pour l'instant, à l'essai de Jean-Yves Tadié sur <em>Le Roman d'aventures</em> (Gallimard, 2013, "Tel").</p>
<p>Parution du bijou — en grand format — le 14 mai.</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2013/05/01/Unprochainepreftmarit#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/2101