Comme il fallait s’y attendre, le Goncourt 2006 a été attribué à
Bienvenu MERINO pour Diarrhée au Mexique (L’Atelier du Gué)
Les jeux étaient faits d’avance, reconnaissons-le.
Le Goncourt de l’Essai est allé quant à lui à
Paul EDWARDS pour Je hais les photographes (Anabet)
Rappelons que le Femina étranger a été décerné à
Jeanette WINTERSON pour Garder la flamme (traduction de Séverine Weiss, Melville)
Jean-Pierre MARTINET est toujours en course pour le Goncourt de la nouvelle avec ses deux livres : La Grande Vie (L’Arbre vengeur) et Nuits Bleues, Calmes Bières (postface d’Alfred Eibel, Finitude) ;
Philarète CHASLES figure dans la liste du Grand Prix de la biographie pour son émouvant Daniel De Foë (Mille et une nuits) ;
Fernand COMBET s’imposera-t-il aux jurés du Grand Prix du Livre-Culte avec SchrummSchrumm ou l’Excursion dominicale aux sables mouvants (Verticales) ? La question reste posée pour quelques jours encore.
Enfin, votre serviteur apparaît toujours dans la liste du Prix du Poil à gratter avec
Comme des enfants, l’âge pédophile du capitalisme (Anabet), un livre dont les médias se sont emparés, pour en faire un pamphlet qui grimpe, qui grimpe, qui grimpe, jusqu’au récent billet de Guy Darol qui nous enchante.
La journée commence bien.
1 De Jean destivel -
Monsieur le Préfet Maritime, bravo à votre Académie d'avoir attribué à Mr Bienvenu Merino le Goncourt 2006.
Jean Destivel
2 De jean-françois paillard -
Non, non et non. C'est un goncourt, jeune homme. Et le préfet voit trouble. Ou par le petit bout dussertien de sa lunette coudée. Ce palmarès est aussi con qu'un autre vu que mon génial et trop méconnu opus n'y figure pas... Ni d'ailleurs celui d'untel. Ou celui d'untel, bien plus novateur que celui d'untel... Et tous ceux-là pas des copains d'éric, assurément... JFP
3 De Eric Dussert -
Il est aussi con, sans doute — et pourquoi pas ? —, mais nous réjouit bougrement. Quant au caractère "novateur", nous vous en laissons tous les gages. Il faut dire que nous cherchons l'étourdissement plutôt que la nouveauté. Au fait, contesteriez-vous, par hasard, que le Préfet maritime soit seul maître à bord ?
4 De Thomas -
Une mutinerie ? Rassurez-vous Eric, n'est pas maître Perret qui veut ! ;-))
5 De jean-françois paillard -
Qu'il vous réjouisse, ce palmarès, ne fait rien à l'affaire. Il est con, parce qu'il est palmarès. D'ailleurs, comme tous les palmarès, il ne réjouit que ceux qui les font... Et par là, rien de pire que les (auto)satisfecits collectifs - fruits du consensus mou et de la déboutonnade d'entre copains... Les jurys, même pour rire : trucages d'un tas de types se tuant à se trouver du jugement. A ce jeu, on rate toujours les vrais bon livres : ceux qui nous plaisent à nous, et pas au voisin.
6 De Eric Dussert -
Bingo, vous venez de donner la définition des livres que j'ai lauréé : ceux qui me plaisent à moi (et pas forcément au voisin). CQFD.
7 De Thomas -
Tout lettré qui place dans son palmarès des auteurs tels que Jean-Pierre Martinet et Fernand Combet ne mérite que le respect. Car rien n'est plus important selon moi que de mettre en exergue des auteurs oubliés et/ou méconnus, des auteurs que notre République des lettres, toute orientée vers le capitalisme rampant et le copinage qu'elle est, ne daigne même plus promouvoir. Et au travers d'un "palmarès", pourquoi pas ? Pourquoi attacher autant d'importance à ce mode de présentation là - dont certains ont heureusement compris qu'il était aussi ironique que méprisant à l'égard du système actuel - alors que sa matrice n'a pour autre objectif que de nous faire partager l'essence même de ce que l'on attend de toute littérature : non-conformisme, dépaysement, évasion, j'en oublie ! Un peu plus d'humilité critique serait parfois bienvenue.
8 De jean-françois "penaud" paillard -
Brr Merci pour cette douche froide, qui m'a remis le cerveau à l'endroit. Je viens d'éloigner ma lunette d'approche (voilà ce que c'est d'aborder un glob façon pieds dans le plat : on se les prend invariablement dans le tapis), j'ai embrassé le site dussertien et j'ai réalisé mon erreur : une mine, une caverne, un havre, une île aux trésors... Sept fois ta langue dans ta bouche m'avait dit ma mère... Honte à moi ! N'avais donc rien compris ! Mea culpa et n'en parlons plus : pour effacer cette honteuse méprise, vais lire derechef les livres prescrits.