Il fallait s’y attendre : lorsque François Caradec écrit un roman noir, ça n’est pas pour le placer sous la bannière désormais galvaudée du “polar”.
Non, lorsqu’il écrit un roman noir, François Caradec réinvente avec le concours de Léo Malet le “rompol”.
Pour n’en avoir encore parcouru que quelques pages, nous nous garderons bien d’émettre un avis sur Le Doigt coupé de la rue du Bison. Mais nous avons l’appétit développé car il est aisé de pressentir quels jeux joyeux nous réserve ce premier rompol. Et un rompol, que l’on a, incidemment, placé sous la protection de Boris Vian, dit Bison ravi si l’on se souvient bien.
Sachons encore que le doigt coupé a été trouvé dans les années 1950 et que le récit dure douze mois.
Sur notre île, nous allons saluer dignement cette nouvelle invention de l’auteur du Dictionnaire des gestes, un fameux personnage à moustaches cher à notre coeur et à notre esprit.
François CARADEC Le doigt coupé de la rue du Bison. — Paris, Fayard, 234 pages, 16 euros.
1 De Bardamante -
Merci Ô Préfet, de cette bonne nouvelle, du Caradec tout frais, on n'osait l'espérer. J'ai hâte d'être à demain pour, vite me rendre dans une librairie, vite me procurer le susdit rompol.
2 De fmontch -
Cher préfet (puisque c'est ainsi que l'on vous nomme),
permettez-moi de vous faire remarquer que l'expression "rompol" était déjà employée par Leo Malet pour désigner ses écrits policiers. "Polar", disait-il est un mot d'argot qui désigne le sexe de l'homme, et c'est pourquoi il ajoutait, ah ah, sacré Leo, que le polar est pour les cons...
Bien à vous...