Nous venons d’apprendre la mort de la Transcendante Satrape Barbara Wright, survenue avant-hier matin à Londres.
Née le 8 mars 1915, fameuse traductrice d‘Ubu Roi dans la langue de Shakespeare — illustrée par Franciszka Themerson, sa version reste l’un des fleurons des britanniques Gaberbocchus Press —, elle se mit également au service des oeuvres de Raymond Queneau dont elle fut une admiratrice notoire, de Grabbe et Arrabal, Tristan Tzara, Pierre Albert-Birot, Samuel Beckett, Claude Simon, Robert Pinget et Nathalie Sarraute.
1 De Orlando Curioso -
Triste nouvelle.
Dommage que la Transcendante Satrape se soit donné le mal de traduire l’ouvrage le plus ordinaire, le plus superficiel et, bien entendu, le moins personnel d’Alfred Jarry.
Ubu, c’est l’arbre qui cache la forêt. Ubu a mis dans l’ombre, empoisonné, parasité l’œuvre de Jarry, et sa vie même.
“Provocation, absurde, farce, parodie et humour gras”: voilà la composition de ce pâté selon je ne sais quel rédacteur assez pertinent de Wikipédia. Tout ce dont la littérature peut se passer.
Brisons les idoles ! À la trappe ! À la trappe !…
Orlando Curioso
2 De Kobal -
Dommage que Barbara Wright soit morte. Elle aurait vivement aimé l’émouvante nécrologie de M. Orlando. Sans parler de sa fine analyse d’Ubu.
3 De Jill Fell -
Non, non, Barbara Wright d’Irlande, professeur de littérature, vit encore. Elle est en train de lancer la nouvelle édition de son livre sur Fromentin actuellement.
C’est la fameuse traductrice, Barbara Wright de Londres, née le 14 octobre, 1915, qui s’est éteinte.