Le Préfet maritime ne chômait pas... (1 : Henriot)

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Dans la foulée des écrits de Joseph Méry (in La Littérature est mauvaise fille) et d’Alfred Franklin, voici une troisième pièce consacrée au Paris futur, ou, pour être plus exact, à ses ruines.

Cette estimable thématique, belle occasion de satire et de facéties, aura donc connu avec le dessinateur Henriot (pseudonyme d’Henry Maigrot, 1857-1933) aura connu en 1910 sa troisième apothéose.

Célèbre caricaturiste et littérateur tout à la fois, Henriot, père du critique Emile Henriot (si l’on se souvient de ce dernier) , fut notamment directeur du Charivari en 1890 et le créateur de la fameuse Baïonnette qui croqua à belles dents Kayser, généraux, hommes de gouvernement et profiteurs de guerre durant la Première Mondiale. Son oeuvre de dessinateur disséminée dans l’Illustration ou le Journal amusant, ainsi que ses écrits, fussent-ils poèmes ou albums personnels dont il signait et les dessins et les textes, font de lui un artiste polyvalent de la Belle-Epoque au trait jubilatoire, comme va le re-démontrer la présente édition fac-similé (parfois en couleurs !) de Paris en l’an 3000. Vers, chroniques ou charge, tout lui allait, si l’on peut dire.

On ne donnera aucun détail sur le ressort formidable de ce Paris en l’an 3000 (les lecteurs de Méry et de Franklin s’en doutent), mais nous nous pencherons plutôt ici sur sa tonalité gracieuse, la bonne humeur de ses dessins, et cet Obus 21, nef volante héritée de Nadar, de Verne ou de Robida, sur laquelle le savant Pudding (mais oui) fait des siennes.

On n’en finit pas de se réjouir de la délicieuse histoire future de Paris…


Henriot Paris en l’an 3000. Préface de votre serviteur. - Paris, Phébus, 2009, 120 p. 20 euros

à paraître :

André Pieyre de Mandiargues et Jean Paulhan. Correspondance, 1947-1967. Edition établie par Iwona Tokarska et votre serviteur. — Paris, Gallimard, 2009, 448 p. 35 euros

Et, dans la collection “L’Alambic”, Robert C. Sherriff Le Manuscrit Hopkins — Talence, L’Arbre vengeur, 27 novembre 2009.

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