Bois de rose extra (Noa Noa)

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En 1891, Paul Gauguin débarque à Tahiti. Ce boursier venu tard à la peinture va y vivre trois ans d'une existence heureuse et féconde, quoique désargentée et troublée par la sensualité ambiante, rendu qu'il est à la nature, aux Naturel(les) et à la peinture.

Les notes et impressions qu'il a laissées, ce Noa Noa - mot qui signifie "odorant" ou "parfumé" - sont d'un intérêt formidable. Exempt de toute tentative ethnologique, c'est le ravissement d'une âme qui s'y lit, et le renoncement à la "civilisation" néfaste, trompeuse, déformante.

Avec préface impeccable de Sylvain Goudemare, c'est le texte initial non retouché qui est donné ici. On sait que l'ambivalent Charles Morice avait tenté d'y greffer des poèmes de sa patte et de mauvaise eau. Ils sont rejetés (à titre documentaire) en fin de volume, et on se demande bien ce qui a bien pu passer par la tête de cet homme de lettres pour ainsi étaler de la civilisation sur un texte d'une simplicité et d'une vigueur pareilles...

A lire avant les fêtes pour se décongestionner les neurones de la consommation.

Et comme cadeau, c'est parfait aussi (il y a des images en couleur).




Paul Gauguin Noa Noa. Préface de Sylvain Goudemare. - Paris, Bartillat, coll. "Omnia", 160 pages, 10 €

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