Le plomb chauffe chez Fornax

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Trois jolies nouveautés-surprises à découvrir au catalogue des éditions Fornax cet été :
Une star et deux méconnus (le premier des deux n'étant pas tout à fait perdu dans la masse, mais seulement en retrait. Quant au troisième...)

La star du lot donc, c'est Nicolas Cirier bien sûr, l'imaginatif typographe de la Royale, capable de peaufiner des brochures et imprimés à base de paperolles de toutes couleurs. Depuis des années, son aura n'a cessé de croître et les éditeurs de le réimprimer, tant pour ses folastries de papiers, que pour ce qu'il fut intégré au rôle des hétéroclites français par Queneau, Blavier et suivants.
Aujourd'hui c'est sa Lettre supplique au sujet du cran qui reparaît, et c'est une très bonne et belle chose.

Deuxième curiosité, dont l'Alamblog s'est ouvert il y a quelque temps déjà, Le Sommeil de Louis-Antoine de Caraccioli, l'écrivain de toutes les couleurs. On aura forcément l'occasion d'en reparler.

Quant au troisième larron, il a nom Charles Henrion, et ça n'est guère mentir que de dire qu'il était jusqu'ici tout à fait tombé dans l'oubli. Sauf que l'intervention de Fornax aura fait capoté la tentative d'escamotage. Désormais, on peut lire sa Philosophie, très libertine, illustrée typographiquement en Super Velox (cf. le portrait infra). De plus, la BnF a, dans sa grande connaissance des auteurs anciens, songé à numériser L'Absinthe, comédie-parade en 1 acte, mêlée de vaudevilles (Perrault, s. d.) ; L'Amant rival de sa maîtresse, opéra en 1 acte, paroles de M. Henrion, musique de M. Alex. Piccini. (Première au théâtre de la Porte-Saint-Martin, 22, 23 et 24 brumaire an XII. - Paris, Mme Cavanagh, an XII) ; Adrien Vanden-Velde, comédie-anecdote en 1 acte, en prose, mêlée de vaudevilles. (Première le jour de l'ouverture des Nouveaux troubadours, à Paris, vendémiaire an XIV. - Paris, Allut, 1806) ; Les Amours de la Halle, vaudeville poissard en 1 acte, par MM. Henrion et M. (Moreau de Commagny). [Première au Montansier-variétés, 5 frimaire an XI. - Paris, Barba, an XI i. e. 1802). Ces quatre ouvrages sont en ligne sur Gallica.bnf.fr, comme il se doit.


Il fut lent à venir, il est tout pardonné : l'été commence bien


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