Portrait de Jean Le Roy (1894-1918)

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Tandis que certains éditeurs préparent activement paquetage et munitions destinés à enrichir la commémoration de la Première Guerre mondiale, il nous vient aux oreilles que les hostilités (commerciales) ont déjà commencé : en attendant la biographie de Guillaume Apollinaire par Laurence Campa, et depuis la parution de l'album Cendrars de la Pléiade, tout en poursuivant la promotion du Club des neurasthéniques de René Dalize, fameux roman dont vous savez déjà beaucoup de choses, voici que s'annoncent deux romans de Léon Groc (Moutons électriques), les œuvres plus que complètes du poète Jean Arbousset, dit "Quinze grammes", etc. sans compter les rééditions diverses des paroiles de poilus, des classiques de Dorgèles, Gabriel Chevalier (La Peur) et autres gros morceaux.
Parions que ce sera profus, macabre et roboratif.

En attendant les escarmouches entre piles de livres sur les tables de libraires, l'Alamblog vous offre bien gracieusement ce rare portrait de Jean Le Roy, ami et disciple de Jean Cocteau, qu'il rencontra en 1917, ce dernier recueillant à sa place après sa disparition au front un certain Raymond Radiguet. Avec Arbousset et Apollinaire, Jean Le Roy fait partie des rares très bons poètes français de la guerre. Ajouterait-on Édouard Guerber, poète dont on dira forcément quelque chose plus tard, que l'on n'incluera pas Léon Riotor, très certainement moins... percutant et bien lassant de nationalisme banal, si l'on peut dire. Mais tout cela reste "à suivre". Quant à Jean Le Roy, ses publications originales sont rares, très rares, à l'instar du Livre de Quinze Grammes d'Arbousset (bientôt au catalogue de la maison Obsidiane) : les plus chanceux des bibliophiles découvriront Le Prisonnier des mondes (La Société d'édition, 1911) et s'en trouveront rassasiés.

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