Retour de Patorni (Aurèle) sur les meurtrières rodomontades de Barrès

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Hier apparaissait sur les étals les Notes intimes d'un embusqué d'Aurèle Patorni. Ce récit satirique composé par un certain Simplice, soldat auxiliaire resté loin des combats, est une vraie curiosité qui méritait de reparaître au moment des commémorations de la Première Guerre mondiale.
Son auteur, Aurèle Patorni, est lui aussi une sorte de curiosité : libraire, anarchiste, pacifiste, il a laissé une série de livres étonnants dont nous reparlerons. Adressé à Maurice Barrès, ce va-t-en-guerre plastronnant loin des schrnapels, les Notes de Simplice brossent tout à la fois la figure du planqué pétri de lâcheté et de compromissions, mais aussi celle des absents de la Grande Guerre, ces civils qui trouvent que les obus ont bien du toupet de tomber en ville. Mais comme l'écrivait en juillet 1917 Roland Dorgelès dans Le Bochofage, son journal de tranchée,

On est toujours l'embusqué de quelqu'un.




Aurèle Patorni Notes d'un embusqué. Présentation du Préfet maritime. - Paris, Mille et une nuits, 2014, 100 pages, 3 €

Jean Arbousset Le Livre de Quinze grammes, caporal. - Bussy-le-Repos, Obsidiane, pages, 12 €

René Dalize Le Club des neurasthéniques. Roman de 1912 inédit en volume. - Talence, L'Arbre vengeur, 333 pages, 20 €

Marc Stéphane Ma Dernière relève au bois des Caures. Verdun. Souvenirs d’un chasseur de Driant (18-22 février 1916). — Triel-sur-Seine, Italiques, 2007, coll. “Les Immortelles”, 152 p.

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