Alors que reparaissent ses Chroniques des faits, on apprend la disparition, hier au soir à Lyon, de Pierre Autin-Grenier.
C'est un ami qui s'en va, et l'ami de nombreux lecteurs.
Il était né au siècle dernier, à la Saint Isidore 1947 et avait de ses différents métiers de poète, de nouvelliste et de romancier, d'horticulteur ou d'apiculteur dans le Vaucluse les clés d'un équilibre qui le rendait plaisant et même plus que ça.
Depuis la parution, chez Jean Le Mauve, de Jours anciens (1980)*, il s'était montré un écrivain à la fois tragique et doux, humoristique et mélancolique, l'un des rares auteurs dont on attendait toujours les livres avec gourmandise.
Le détail de son portrait, par Ronan Barrot (2012) figure en frontispice de la réédition de Chroniques des faits (Carnets du Dessert de Lune, 2014).
- On n'avait pas eu la chance de voir paraître Pour en finir avec les lambrissures crevées (Paris, P.J. Oswald, 1973).
1 De C.C. -
Un écrivain pour happy few, comme on les aime, un "fantaisiste" mélancolique — ce qui est un pléonasme. Il y avait chez lui du Brautigan et du Pierre Véry. Il évoquait avec tendresse et ironie les petits riens de l'ordinaire de la vie, les "plaisirs minuscules", le verre de blanc et l’andouillette, les bégonias de Nasbinals. L'éternité, qu'il disait inutile, lui appartient désormais.