Quand on lit les verveux souvenirs que M. Marc Stéphane a écrits sur son séjour à Sainte-Anne - La cité des fous, souvenirs - dont la première publication remonte à plus de vingt ans déjà, on s'étonne que cet écrivain ne soit connu que d'hier. Preuve qu'il a du talent, c'est qu'il n'y a qu'un déchet insignifiant dans sa satire, laquelle s'exerce, cependant, sur un sujet qui par lui-même ne prête guère à rire. Aussi bien, serais-je heureux si, mettant à profit le conseil de M. Léon Daudet, l'auteur de Ceux du trimard reprenait ta bonne plume de son ami Batiss' pour châtier les mœurs du siècle. Dégagé des nuages de l'utopie dont il s'entoure, son bon ses n'en apparaîtrait que plus en relief, dans sa mâle vigueur. John Charpentier
Le Mercure de France, 15 avril 1929, p. 419.