aphorismes béats
un homme nu est broyé par ses gestes
et s'ils se compliquent en un dimanche
il ne sait plus tendre le cou
(dresser la tête
pour dépasser sa propre image leste
ce n'est jamais dans les livres de prix
que s'apprennent les ultimes caresses
qui forcent les femmes à gémir encore
alors s'interposer le superflu poète
à l'heure où le ventre creux flanche
et s'étale en borborygmes morts
aussitôt que son regard trouble se baisse
vers la mer en équilibre de silence
ses poèmes éclatent durs
(trop gratuits
et il les dompte à coups vifs de somnolence
Henri Simon Faure 5/4 d'arc-en-ciel mon unité de temps, poèmes. — du corps de garde/4, 1969.
NB la parenthèse, qui ne figure pas dans le poème d'HSF, signale ici que les mots sont à placer en bout de ligne, aussitôt après le bord droit de la ligne précédente. Dispositif qu'internet ne rend pas aisé à mettre en oeuvre élégamment. Comme quoi, le papier...
1 De Anne au jour le jour -
Magnifique et cruel...
Que dire de plus... Le lire à voix haute surtout puis le réciter, les yeux fermés...
Un cadeau précieux...