Sortie de La Peur (un film de Damien Odoul)

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Le film librement tiré par Damien Odoul du roman de Gabriel Chevallier est en passe de sortir. Vous pourrez le voir dès le mercredi 12 août.

Après avoir travaillé sur une adaptation des Gardiennes d'Ernest Pérochon, qui évoque le travail des femmes à l'arrière, Damien Odoul s'est tourné vers La Peur et a trouvé au coeur de la Grande Guerre décrite par Gabriel Chevallier, et dans la lignée de son film Le Souffle (2000), un étroit rapport au langage, quoique distendu, de ces hommes de troupe parfois analphabètes et incapables de saisir les ordres que leur donnent les gradés. Puis il fait le choix d'un "monde monochrome en contraste avec l’arrière, les villes enluminées, la nature et ses couleurs saisonnières. Le film est dans un « ton camouflé », sans être du noir et blanc. Au son, une symphonie de bruits et de silence, en mélange. Et l'effet giratoire que prennent les explosions dans le casque des Poilu." Et puis il y a du front la face "tranquille : la popote, une cagna, des artilleurs posant avec des masques à gaz, des corvées d’eau, un canon explosé, des ruines, un dirigeable dans le ciel... L'envers de cela, je l'ai trouvé, explique Damienl Odoul, dans les dessins du peintre et graveur allemand Otto Dix, que je connaissais déjà, mais dont j'ai vu en Belgique une exposition saisissante. Les croquis de Goya, dès qu'on évoque une guerre, sont aussi présents à l'esprit. Tout est là en ce qui concerne le cauchemar. Les films sur la guerre de 14, j'en ai vu. Ma référence, c'était plutôt la Syrie. Sur le tournage, je ne parlais que de Kobané, la manière qu'ont eue les combattants de construire des petites tranchées, de bricoler eux-mêmes leurs armes."


Des poux, des rats, des barbelés, des puces, des grenades, des bombes, des cavernes, des cadavres, du sang, de l'eau-de-vie, des souris, des chats, des gaz, des canons, de la crotte, du feu, de l'acier, voilà ce que c'est la guerre. Tout ça est une œuvre du diable !

(Otto Dix dans son journal de guerre.)


A l'exception de Patrick de Valette, qui incarne Ferdinand, une résurgence du Casse-Pipe célinien, tous les comédiens n'ont jamais apparu sur grand écran : Nino Rocher, Pierre Martial Gaillard, Théo Chazal, Eliott Margueron, Frédéric Buffaras, Jonathan Jimeno Romera, Charles Josse, Anioula Maidel, Miro Lacasse.
La Peur, un film de Damien Odoul. En salle le 12 août prochain.

Rappel : Gabriel Chevallier sur l'Alamblog

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