Lambert et les petits bouts de tissus

LambSchletchInBi.jpg



Lambert Schletcher dévide, jour après jour, le fil de sa bobine où se sont emmêlés les matériaux divers de ses lectures, observations et pensers.
Bien sûr, c'est un journal. Le quatrième morceau de son Murmure du monde.
Dans le coq-à-l'âne des idées qui surgissent, moments de la journée sur moments de la journée, s'embrassant allègrement au bout du jour, surgissent des images et des interrogations entre la vision d'un soutien-gorge, la lecture de James Boswell ou et les admonestations de Dieu lors de l'effondrement de la montagne à Aberfan en 1966.

On sait qu'on ne dira jamais rien de décisif, mais aux moments où se déclenche l'écriture, la plupart du temps, on pense que cette fois-ci, ça va possiblement être décisif.

Parfois ça l'est, oui, lorsque, au bout des pages, les thématiques ont trouvé leur assise, les clins d'oeil leur écho, les citations leur source.
Dans ce volume 4 bruissant de livres, de notions et de figures, il reste un mystère indépassable, un de ceux, textiles, que le suaire de Turin n'est pas prêt de nous faire oublier : celui de la culotte des filles dont on garde si souvent un morceau dans le crâne.
Les poètes fragmentistes compris, ô sensuels.


Lambert Schletcher Inévitables bifurcations (Le murmure du monde, volume 4). - Les Doigts dans la prose, 161 pages, 20 €



Ajouter un commentaire

Le code HTML est affiché comme du texte et les adresses web sont automatiquement transformées.

Haut de page