Aristonomia

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Boris Akounine est décidément habile lorsqu'il s'agit de surprendre. Son nouveau roman traduit, Aristonomia, premier volet d'une trilogie, donne d'emblée des signes de singularité forte. Avant d'en dévoiler plus, on en donne pour indice ce passage issu d'un préambule où l'auteur dévoile les enjeux d'une littérature qui compte.
Certains pourraient en prendre de la graine, non ?



Les livres qui méritent d'être lus ont ceci en commun que l'auteur les a écrits pour lui-même. Peu importe que l'oeuvre s'adresse à un certain public ou à l'humanité en général, un "vrai" livre se reconnaît toujours à son absence de prétention. A sa candeur, si vous préférez. L'écrivain ne craint pas de passer pour un naïf, il ne cherche pas à paraître plus intelligent ou plus instruit qu'il ne l'est, il ne feint pas d'être affecté par ce qui l'indiffère, il ne fait rien pour plaire. Il a d'autres chats à fouetter. Une question le tourment, et sa quête de réponse est sa façon de se soigner. Quand on veut guérir, on ne gaspille pas ses forces à des riens.



Nous reviendrons bientôt sur ce roman et sur la notion d'"aristonomia" qu'y déploie Akounine.


Boris Akounine Aristonomia. Traduction Yves Gauthier.. - Paris, Louison, 2017, 664 pages, 27 €

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