Mot-clé - Anonyme

Fil des billets - Fil des commentaires

Grumes en stock

sciereiGripari.jpg

Si la part qu’a prise l’écrivain droitiste Pierre Gripari (Les Contes de la rue Broca) dans l’émergence de ce texte n’est pas tout à fait élucidée, il n’est reste pas moins que La Scierie est l’un des livres les plus marquants qui auront été produits sur le monde du travail au siècle dernier. Et en  […]

Lire la suite

L'inconnu du XIIe (1931)

bonvivants.jpg

Appel aux plus érudits des Alamblogonautes : qui est donc l'auteur de cet Errata folliculaire et masqué ? Et où trouver des exemplaries ? L'inconnu du XIIe Du 9 mai 1869 au 27 novembre 1872, des placards anonymes, collés sur les affiches officielles, ou accrochés à la grille du moulin, ou voletant  […]

Lire la suite

Aventures du Colisée, et le dernier mot sur les affaires du temps

vendangeur.jpg

vendangeur.jpg


AVENTURES
DU
COLISEE,
Et le dernier mot sur les affaires
du temps.




Je trouve enfin l'occasion de communiquer au Public les Réflexions que m'ont fait naître les Affaires du temps. J'espère que ce sera le dernier mot. Mon aventure du COLISEE m'inspire la manie d'écrire, & j'ennoblirai mon sujet par les idées sérieuses qui pourront m'échapper. S'il paraît étonnant que le fils d'un Procureur parle contre les intérêts, je répondrai que tel est mon sentiment; & je prierai d'observer que plus j'ai vu la chicane de près, plus je dois être cru dans le mal qu'il me plaît d'en dire.
L'ouverture du COLISEE fait trop de bruit dans Paris, pour que les histoires auxquelles il donne lieu n'intéressent pas le public. Je me hâte d'apprendre aux honnêtes gens ce qui m'y est arrivé, afin que tout le monde en fasse son profit, ainsi que des idées de Politique dont j'enrichirai ma narration ; car de nos jours, qui n'est pas Politique ou Philosophe ?
La honte, plutôt que la modestie, m'oblige à cacher le nom du Héros de l'aventure que je vais raconter. Je me contenterai de dire, encore par parenthèse, que j'ai l'honneur d'être Provincial, & que je ne suis dans la Capitale que depuis quelque temps.
Je demande la permission de m'appeller Gilles-l'eusses-tu-cru, & de débaptiser aussi tous les personnages que je vais introduire sur la scène; car il faut avoir la discrétion de ne point nommer les Masques. Je puis qualifier mes Héroïnes de Masques, puisqu'elles ne sont, ainsi qu'on va le voir, que des Nymphes obligeantes, autrement dit des Demoiselles commodes ; & qu'elles ont grand soin, selon que le bel usage l'exige, de se barbouiller toute la physionomie & de rouge & de blanc, ce qui vous les rend très-semblables à des Masques ; d'ailleurs, elles ne surent que trop me déguiser leur état ; les fines Mouches parvinrent à m'attrapper... Mais laissons au Lecteur le plaisir de la surprise. Ah ! qu'il est de Masques, dans Paris, non-seulement par le visage, mais encore par les sentimens ! Que d'allures hypocrites ! que de beautés trompeuses & peu naturelles : que de sots qui font les gens d'esprit !
Cela posé, je commence mon histoire, aussi véritable que le succès des Opéra-Comiques.
Je reçus le jour dans certaine Ville de Province, dont je juge à propos de taire le nom, afin que mes compatriotes n'aient point à rougir de la bêtise dont je vais donner des preuves.

(...)

Lire la suite

Haut de page